Chapitre 64

Le petit peuple de Médine.

Marginaux, réprouvés et subordonnés





Les totalitarisme développent tous un nouveau modèle humain. Ici, l’individu-type614 est un homme barbu et dans la force de l’âge, admirateur obéissant de son chef, ou feignant de l’être, époux de plusieurs femmes, ou rêvant de l’être, guerrier émérite, ou se préparant à le devenir, et qui enfin de se fait pas remarquer par des qualités qui pourraient indisposer le prestige du chef: en un mot, c’est Zayd ibn Haritha615.
Mais il existe aussi des catégories annexes616 dans cette population, que les sources (surtout juridiques617 ) permettent d’entrevoir, comme sujettes, auxiliaires et indispensables: ils contredisent par leur existence de dogme de l’égalité des musulmans entre eux. Ce ne sera ici qu’un bref exposé de documents montrant quelques aspects de la diversité sociale à Médine. Le sujet n’a jamais donné lieu à des travaux de synthèse.
On notera enfin l'absence totale d'enfants618 dans ce tableau.



§ 373. — Les femmes.

“Ô hommes!”: c’est ainsi que commence la sourate du Coran619 intitulée “Les Femmes”620 . Tout est dit de la phallocratie théocratique élaborée par Muhammad, lui et ses acolytes tous masculins.
Sujet immense que celui-ci: soyons brefs, si c’est encore possible. Dans l’Histoire, la condition féminine a toujours inférieure à celle des hommes. Mais l’instauration de l’islam a encore abaissé cette position, par rapport au passé621 . Les causes en sont nombreuses, certaines caractéristiques des sociétés pré-industrielles, d’autres propres à l’islam ; on en distinguera cinq principales:
-La structure familiale est patrilinéaire: la femme est destinée à changer de foyer au moment du mariage, et l’investissement sur la personne (l’éducation, par exemple) n’est pas une priorité.
-Les femmes sont considérées comme impures622 dans tous les systèmes religieux primitifs: l’islam, comme le judaïsme, institutionnalise cette condition, en prenant pour prétexte la relation particulière des femmes avec le sang menstruel.
-La législation sur les femmes, sujet favori de nombreux régimes politiques, s’appuie ici sur les précédents juifs mais aussi chrétiens (Epître de Pierre) ; s’y ajoutent les solutions tirées de l’expérience personnelle de Muhammad, encombré par son harem vitupérant.
-La société musulmane ayant pour vocation le combat contre les non-musulmans, elle dénigre dès le départ le rôle des non-combattants, dont les femmes.
-La polygamie623 (mais on devrait dire "polygynie) provoque un afflux de femmes dans la société musulmane du temps de Muhammad. Un simple phénomène économique s’applique alors à ce qu’elles sont: des biens meubles pourvus d’une capacité de travail et de procréation: plus nombreuses, elles perdent autant de leur valeur.
-La doctrine musulmane étant nataliste624, elle confine les femmes dans le rôle de mères, accaparée par les grossesses et la gestion de la descendance, et décimées par les accouchements625.


Dès qu’un sujet touche les femmes, les sources musulmanes sont prises de frénésie que rien n’apaise: on ne manque guère d’information.626

Eve.
(ibn Sa’d, Tabaqat I 27).

Allah a créé Eve627 d’une petite côte d’Adam, alors qu’il dormait. Puis il se réveilla et répéta “Iththa”, ce qui signifie “femme” en nabatéen.
(...)
Elle a été appelée Eve et est devenue la mère du genre humain.



1. — Le “champ de labour”.

La métaphore a pu choquer. Elle est pourtant limpide en attribuant à l’homme le pouvoir, l’action, la production. La femme reste passive, calme et à disposition, puisqu’elle est à sa place dans ce monde comme objet de loisir et instrument de reproduction.

(Corpus coranique d'Othman 2/220-223).

Les croyants t'interrogent sur la menstruation. Réponds-leur :
-C'est un mal. Tenez-vous à l'écart des femmes, durant la menstruation, et ne vous approchez point d'elles avant qu'elles ne soient pures.
Quand elles se seront purifiées, venez à elles comme Allah vous 1'a ordonné!
Allah aime ceux qui viennent à résipiscence et ceux qui se purifient.
Vos femmes sont un champ de labour pour vous.
Venez à votre champ de labour, comme vous voulez, et œuvrez pour vous-mêmes à l'avance!
Soyez pieux envers Allah et sachez que vous le rencontrerez! prophète!, fais gracieuse annonce aux croyants.


(ibn Sa’d, Tabaqat I 468-9).
Le prophète a dit:
-Parmi les objets de ce monde, les femmes, les parfums ont été créés pour me faire plaisir, ainsi que la prière.
(...)
L’apôtre d'Allah n’a jamais reçu de bien luxueux, sauf des parfums et des femmes.
(...)
Rien n’était plus précieux pour le prophète que les chevaux.
Si, les femmes étaient plus précieuses!


(Tabari, Tafsir 2/222).

Ce passage signifie : vos épouses sont comme un champ que vous ensemencez pour avoir vos enfants:
allez vers votre "champ" comme vous voulez .
C'est-à-dire : allez vers le "champ" qui produira vos enfants, selon la manière qu'il vous plaira de l'aborder.
Les commentaires divergent sur le sens des termes : comme vous voulez.
D'après certains, ce passage signifie : comme vous voulez...
ibn Abbas commente ainsi : c'est-à-dire que l'homme abordera sa femme comme il le veut à condition qu'il n'ait pas de relations avec elle par son fondement ni pendant ses menstrues.
D'autres précisent que ce passage signifie qu'il peut aborder sa femme de la manière qui lui plaît, par l'avant ou par l'arrière, mais à condition de ne pas s'introduire en son fondement. Ceux qui partagent cet avis citent un propos de Rabi ibn Anas selon lequel les Juifs prétendaient que les Arabes avaient pour habitude d'aborder leur femme par le dos et que l'enfant issu de tels rapports louchait. Allah réfute ici de telles fables 628 ( ... ). Certains commentateurs mentionnent que cette habitude était propre aux Mecquois mais inconnue à Médine. Lorsque les muhajirun, arrivés à Médine, s'unirent à des Médinoises, celles-ci furent scandalisées au point que la chose fut évoquée devant le prophète. C'est dans ces circonstances que ce verset fut révélé ( ... ).
Tabari ajoute: ce passage ne signifie en aucun cas que l'homme peut avoir des relations avec sa femme par son fondement. La particule anna indique seulement que l’homme est libre de s’unir normalement à sa femme selon la manière qui lui plaît. Mais il est bien précisé qu’en allant vers elle il va comme vers un champ qu’il ensemence ce qui ne laisse aucun doute quant à la nature de ses relations avec elle.


(An Nawawi, Le Jardin des Vertueux 281).
Selon Abu Hurayra, le messager d'Allah a dit :
-"Quand l'homme appelle sa femme à son lit et quand elle n'y répond pas et qu'il passe sa nuit plein de colère contre elle, les anges ne cessent de la maudire jusqu'au matin".
Dans une autre version :
-"Quand la femme passe sa nuit fuyant le lit de son mari, les anges la maudissent jusqu'au matin".
Dans une troisième version : "Le messager d'Allah a dit :
-"Par celui qui tient mon âme dans sa main, chaque fois qu'un homme appelle sa femme à son lit et quelle s'y refuse, tous les habitants du ciel se remplissent de colère contre elle jusqu'à ce que son mari soit satisfait d'elle"".

(An Nawawi, Le Jardin des Vertueux 284).
Selon Talq ibn 'Ali, le messager d'Allah a dit :
-"Quand l'homme appelle son épouse pour satisfaire son désir, elle doit y répondre même si elle est en train de cuire son pain".629


(Dawud, Hadith 11/2045).630
Un homme est venu voir le prophète et dit :
- J'ai trouvé une femme belle et de haut rang, mais elle ne donne pas naissance à des enfants. Dois-je me marier avec elle ?
Il dit :
- Non.
Il revint le voir mais il le lui interdit à nouveau. Il vint une troisième fois et le prophète dit :
-Épouse des femmes qui sont aimantes et prolifiques, que je puisse submerger les autres peuples grâce à vous.631


(Bukhari, Sahih 65/39, 2).
Les Juifs assuraient que celui qui usait de sa femme en se tenant derrière elle avait un enfant louche. C’est à cause de cela que fut révélé le verset:
Allez à votre champ comme vous voudrez632 .


(Tafsir al Jalalayn 2).633
...par toutes les façons que vous le voulez... debout, assis, allongé, de côté, par devant, par derrière.


2. — Les droits de l’Homme, les Droits sur la Femme.

Ici sont réunis à la fois le texte de référence, coranique, et le commentaire du plus prestigieux commentateur du Coran, Tabari. C’est avec grand intérêt que l’on assiste aux gloses substiles et interminables de ce savant sur la violence faites aux femmes.

(Corpus coranique d'Othman 4/38).

Les hommes ont autorité sur les femmes634 du fait qu’Allah a préféré certains d’entre vous à certains autres, et du fait que les hommes font dépense sur leurs biens en faveur de leurs femmes.

Les femmes vertueuses635 font oraison636 et protègent ce qui doit l’être637, du fait de ce qu’Allah consigne638.

Celles dont vous craignez l’indocilité, admonestez-les!

Reléguez-les dans les lieux où elles couchent!
Frappez-les!639
Si elles vous obéissent, ne cherchez plus contre elles de voie de contrainte!
Allah est auguste et grand.

(ibn Hisham, Conduite de l'envoyé d'Allah 651).
Traitez gentiment les femmes! Elles sont des prisonnières640, qui n'ont pas du tout le contrôle sur elles-mêmes!

(Tabari, Tafsir 4/34).

Les hommes sont ceux qui s’occupent des femmes: ils s’occupent de leur éducation et ils peuvent les sanctionner pour ce qui concerne leurs devoirs envers Allah et envers eux.
(...)
...les hommes ont autorité pour s’occuper des femmes, d’une part, en vertu du fait que ce sont eux qui ont amené, lors du mariage, le douaire nuptial641 qu’ils ont remis à ce moment-là, et c’est là ce par quoi Allah leur a conféré un ascendant sur elles (...)
...c’est ainsi qu’Allah a donné un ascendant642 aux hommes sur les femmes, et c’est à cause de cela qu’ils s’occupent d’elles et qu’ils peuvent leur donner des ordres pour ce qui touche aux affaires qu’Allah leur a confiées.

Circonstances de la révélation
On rapporte que ce passage fut révélé à propos de l'un des ansar643 qui avait eu une dispute avec sa femme et qui la gifla ; celle alla se plaindre auprès du prophète qui décida spontanément en sa faveur l'application de la peine compensatoire 644 : ...
al Hasan rapporte : Une femme qui avait été giflée par son mari se rendit auprès du prophète qui voulut appliquer, en sa faveur et contre son mari, la peine compensatoire.
C'est alors qu'Allah révéla :
les hommes ont autorité sur les femmes en vertu de ce par quoi Allah a confé aux uns un ascendant sur les autres.
Le prophète rappela l'homme en question et lui récita le verset, puis il lui dit
-J'ai voulu une chose mais Allah en a décidé autrement.
al Hasan rapporte aussi que lorsque le prophète eut décidé de
propre initiative d'appliquer entre eux la peine compensatoire, Allah révéla d'abord le verset :
Ne te hâte pas d'appliquer le Qur'an avant que sa révélation ne soit entièrement achevée pour toi ! 645 .
Tabari précise: Ce passage comporte un élément sous-entendu qui est omis du fait que le texte obvie est suffisamment explicite à cet égard. Le sens de ce passage est donc le suivant:
les femmes vertueuses sont les femmes obéissantes qui gardent intacts les droits de leur mari en cas d'absence de ceux-ci, grâce au fait qu'Allah les préserve ; soyez donc bons envers elles et agissez au mieux .
... On rapporte que ibn Masud lisait ce verset ainsi :
-Les femmes vertueuses sont les femmes obéissantes qui gardent intacts Des droits de leur mari en cas d'absence de ceux-ci, grâce au fait qu'Allah les préserve ; agissez donc au mieux envers elles!
...D'après ibn Abbas ce passage signifie: si donc elles sont comme il est dit ici, alors agissez au mieux à leur égard !

Cas des femmes rebelles.
D'après certains commentateurs, les termes “dont vous "redoutez" la rébellion646 sont à prendre ici dans le sens de : dont vous savez la rébellion . Ces commentateurs considèrent que khawf 647 est à prendre ici dans le sens de ilm 648 de même que zann 649 peut parfois lui aussi être employé dans sens de ilm.
D'après d'autres, tout ce passage a le sens suivant: lorsque vous constatez de leur part ce que vous craignez comme rébellion contre vous: qu'elles regardent ce qu’elles ne doivent pas regarder, qu'elles entrent et sortent contre votre gré et que vous en arriviez à avoir des doutes à leur sujet, dans ce cas, dans un premier temps, commencez par les exhorter ; ensuite, si elles persistent, reléguez-les dans leur chambre. si elles persistent encore, frappez-les et si, en dépit de cela, elles persistent toujours, tentez une conciliation, sinon séparez-vous !
Tabari précise: le terme nushuz 650 désigne le fait le de dresser contre quelqu'un. Il s'agit ici de la femme qui se dresse contre son mari, cherche à le dominer, délaisse le lit conjugal et lui désobéit en tout ce en quoi elle est tenue de lui obéir.
exhortez-les” en leur évoquant Allah, en leur faisant craindre sa menace qui pèse sur elles du fait qu’elles font ce qu’Allah leur a interdit.
D’après Mujahid, il dira par exemple:
-Crains Allah et reviens à la bonne conduite! Si elle revient, il ne fera rien contre elle.
(...)
Le plus exact est de considérer qu'il convient d'envisager ici le verbe hajara ans son acception de "lier" 651 ; ce verbe est en effet employé par les Arabes pour dire : lier un chameau avec une corde de type hijar. Si c'est donc là le sens qu’il convient de retenir, l'interprétation de ce passage sera la suivante: quant aux femmes dont vous redoutez le rébellion652, exhortez-les pour les mettre en garde contre les conséquences de leur rébellion! Si elles tiennent compte de votre exhortation, vous n'avez plus aucune raison d'agir contre elles: mais si elles refusent de s’amender et continuent d'agir à leur guise, alors assurez-vous de leur personne en s reléguant dans leur madaji c'est-à-dire dans leur chambre à coucher !
Tabari citera ensuite divers propos qui ne confirment l'avis précédent qu'à condition d'en solliciter le sens ou d'extrapoler. Il cite notamment une parole du prophète précisant les droits de la femme à l'égard de son mari :
Hakim ibn Muawiya rapporte de la part de son père que celui-ci vint trouver le prophète et qu'il lui demanda :
- Quel est le droit de l'épouse de l'un d'entre nous sur son mari ?
Le prophète lui répondit:
-Que le mari la nourrisse, qu'il l'habille, qu'il ne la frappe jamais au visage, qu'il n'ait pas un comportement vilain à son égard et que dans le cas échéant, il ne lui inflige le hajr que là où elle passe la nuit.
D'après le sens que Tabari donne ici au verbe hajara, et par conséquent à son nom verbal hajr, il faudrait donc comprendre que le hadîth veut dire ceci: qu'il ne la relègue que là où elle passe la nuit.

et frappez-les.
Allah veut donc dire ceci : exhortez les femmes qui se rebellent contre vous, à leur rébellion! Si elles refusent de revenir à de meilleurs sentiments, reléguez fermement dans leur appartement ! Enfin, si elles persistent, frappez-les afin ...qu’elles reviennent à leur devoir d'obéissance à Allah en ce qui concerne vos droits qu’elles doivent obligatoirement respecter! Les commentateurs précisent tous que les coups que le mari est en droit de donner dans ce cas à sa femme ne doivent pas violents 653.

ibn Abbas a dit : Le passage
reléguez-les dans leur chambre et frappez-les !
signifie : tu la relègues dans sa chambre et, si elle revient à de bons sentiments, tu t'en tiens là, sinon Allah t'as permis de la frapper de coups non-violents et tu ne lui casseras jamais quelque chose. Si elle revient, tu t'en tiens là, sinon il t'est permis d'accepter quelque chose de sa part en contrepartie de sa liberté. ...Ata rapporte qu'il demanda à ibn Abbas ce qu'était un coup non-violent.
Celui-ci lui répondit : Un coup de siwak654 de quelque chose d'autre de semblable.
...Ata rapporte aussi une parole du prophète ayant dit pratiquement la même chose dans l'un de ses sermons. ( ... )

En cas de retour à l'obéissance.
Si elles vous obéissent, ne cherchez plus de moyens655 contre elles !
Allah veut dire ceci : si, après avoir frappé ces femmes qui se rebellaient encore contre vous lorsque vous les teniez claustrées dans leur chambre, elles vous obéissent à nouveau, il ne vous est plus permis d'employer le moindre moyen de leur être désagréable de leur faire subir un préjudice dans leurs corps ou leurs biens en arguant des préte tes quelconques, par exemple en leur disant : "à vrai dire, tu ne m'aimes pas et me hais" et en trouvant là motif à les frapper ou à leur nuire.


(Bukhari, Sahih 62/132). 656
Aucun d'entre vous ne devra fouetter sa femme comme il fouette un esclave et ensuite avoir des rapports sexuels avec elle dans le reste de la journée.657


Hadiths alides. 658
Toute la femme est maléfique et le pire, c'est que c'est un mal nécessaire.

Vous ne devez jamais demander conseil aux femmes parce que leurs avis ne valent rien. Cachez-les pour qu'elles ne puissent pas voir d'autres hommes. Ne passez pas trop de temps en leur compagnie car elles vous conduiraient à votre perte!

Hommes, n'obéissez jamais à vos femmes.
Ne les laissez jamais vous donner un conseil sur un quelconque problème de la vie quotidienne.
Si vous les laissez faire, elles dilapideront tous vos biens et elles désobéiront à tous vos ordres et à tous vos désirs.
Quand elles sont livrées à elles-mêmes, elles oublient la religion et ne pensent qu'à elles. Dès qu'il s'agit de leurs désirs charnels, elles sont sans pitié ni vertu.
Il est facile de prendre plaisir en leur compagnie, mais elles vous le feront chèrement payer. Même la plus vertueuse a la vertu facile, et les plus corrompues659 sont des putains.
L'âge ne leur épargne aucun vice. Elles ont trois qualités qui sont dignes d'un incroyant: elles se plaignent d'être opprimées quand en fait ce sont elles qui oppriment ; elles jurent solennellement et mentent en même temps ; elles s'offusquent des avances que leur font les hommes tout en les désirant avec ardeur.
Implorons Allah qu'il nous délivre de leur sorcellerie.


(Muslim, Sahih 17- 2636).
D'après Aïsha, Sahla bint Suhayl vint dire au prophète : "Ô envoyé d'Allah! Je remarque les signes du mécontentement sur la figure de Abu Hudhayfa660 de la présence fréquente de Sâlim, son allié, chez nous". Le prophète lui dit :
"Allaite-le 661 ".
- "Et comment allaiterai-je un adulte pareil?"
Le prophète sourit (suivant la version rapportée par ibn 'Abu 'Umar : Le prophète rit) et dit :
- "Je sais bien que c'est un homme adulte!" (ajoute dans sa version) : "et qu'il avait pris part à la bataille de Badr".

(Muslim, Sahih 17- 2642).

Aïsha a dit : le prophète vint me trouver alors que je recevais la visite d'un homme, ce qui entraîna sa gêne. Comme je lis la colère sur son visage, je lui dis :
-"Ô envoyé d'Allah! C'est mon frère de lait".
- "Ne considérez personne comme votre frère de lait que s'il a partagé le même sein que vous jusqu'à satiété.



3. — Tenue correcte exigée.

Muhammad a une vision très particulière (mais héritée d'une tradition proche-orientale bien établie662 ) de la femme, une conception érotique, si l’on peut dire: en effet, elle est objet de désir jamais assouvi, un désir qu’il faut soit annuler par une satisfaction pure et simple, soit contrôler de la manière la plus stricte. La femme-objet est emballée, cachée, pour être imaginée et dépouillée, toujours soumise, jusque dans son apparence quotidienne.663
Entre des pulsions sauvages rendues licites pour les uns et un carcan tyrannique et barbare imposés aux autres, il subsiste peu de place pour l’Humanité et la civilisation.


(Corpus coranique d'Othman 24/31).

Dis aux croyantes de baisser leurs regards, d'être chastes, de ne montrer de leurs atours que ce qui en paraît.
Qu'elles rabattent leurs voiles sur leurs gorges!
Qu'elles montrent seulement leurs atours à leurs époux, ou à leurs pères, ou aux pères de leurs époux, ou à leurs fils, ou aux fils de leurs époux, ou à leurs frères, ou aux fils de leurs frères, ou aux fils de leurs sœurs, ou à leurs femmes, ou à leurs esclaves, ou à leurs serviteurs mâles que n'habite pas le désir charnel664, ou aux garçons qui ne sont pas encore au fait de la conformation des femmes.
Que les croyantes ne frappent point le sol de leurs pieds pour montrer les atours qu'elles cachent!
Revenez tous à Allah, ô croyants!
Peut-être serez-vous bienheureux.


Complément concernant les vieilles.
(Corpus coranique d'Othman 24/59).

Nul grief aux femmes atteintes par la ménopause665 et n’espérant plus mariage si elles déposent leurs voiles, sauf à se montrer sans atours.
S’abstenir est toutefois un bien pour elles.
Allah est audient et omniscient.


(Bukhari, Sahih 67/ 167).666

Le prophète a dit :
- Une femme ne doit pas regarder ou toucher une autre femme pour la décrire à son époux comme s'il la regardait réellement667

(ibn Kathir, Tafsir 24).
Les règles du hijab668 .
C’est un ordre d’Allah aux femmes croyantes et une preuve de sa jalousie à propos des femmes de ses serviteurs croyants. C’est aussi une façon de les distinguer des femmes de la jahiliyya et des actions des femmes païennes.
....
Elle peut aussi porter ses ornements devant les autres femmes musulmanes, mais pas devant les femmes des peuples “protégés”669 , parce qu’elles pourraient les décrire à leurs propres maris. C’est interdit pour toutes les femmes, mais encore plus pour les femmes des peuples “protégés”, parce qu’il n’y a rien qui puisse les empêcher de le faire, alors que les femmes musulmanes savent bien que c’est interdit, et sont découragées de le faire...

( Bukhari, Sahih 60 2).670
Aïsha disait :
- Quand le verset "Elles tireront leurs voiles sur leurs cous et leurs poitrines" a été révélé, elles ont coupé leurs vêtements et ont couvert leurs visages avec les morceaux découpés.

(Malik, Muwatta 54/37).671
Le messager d'Allah a dit :
- Il n'est pas licite pour une femme qui croit en Allah et dans le dernier jour de voyager plus d'un jour et une nuit sans un homme qui soit son tuteur. 

(Dawud, Hadith 41/ 5253).672
Le prophète a interdit qu'un homme marche entre deux femmes. 

(Bukhari, Sahih 72/ 817).673
Une fille des compagnons674 s'était mariée, elle était devenue malade, ses cheveux étaient tombés et elle avait l'intention de se mettre des faux cheveux. Ils ont demandé au prophète, qui a dit :
- Allah a maudit la femme qui allonge artificiellement les cheveux et celle dont les cheveux sont allongés675

(Muslim, Sahih 24/ 5295).676
Le messager d'Allah a dit :
- Allah a maudit la femme qui met des faux cheveux et la femme qui demande à en avoir. 

(Bukhari, Sahih 62/ 72).677
Une femme vint voir le prophète et se présenta à lui (pour se marier). Il dit :
- Je ne suis pas en manque de femmes ces temps-ci.
Alors un homme dit :
- Marie-la avec moi.
Le prophète lui demanda :
- Que possèdes-tu ?
Il répondit :
- Je n'ai rien.
Le prophète dit :
- Donne-lui quelque chose, même une bague en fer.
Il dit :
- Je n'ai rien.
Le prophète lui demanda :
- Quelle proportion du Coran connais-tu ?
Il dit :
- Beaucoup.
Le prophète dit :
- Je la marie avec toi à cause de ce que tu connais du Coran. 

Confirmation juridique de la condition féminine.
(al Ghazali678 , La Renaissance des Sciences religieuses).679

Elle doit rester au foyer et filer la laine. Elle ne doit pas sortir trop souvent. Elle doit être ignorante, ne doit pas être sociable avec ses voisins et ne doit leur rendre visite que si c'est absolument nécessaire. Elle doit prendre soin de son mari et doit lui témoigner du respect, en sa présence comme en son absence. Elle doit chercher à le satisfaire en toutes choses. Elle ne doit pas chercher à le tromper, ni à lui extorquer de l'argent. Elle ne doit pas quitter sa maison sans la permission de son mari et s'il la lui accorde, elle doit le faire subrepticement. Elle devra revêtir de vieux vêtements et emprunter des rues désertes. Elle devra éviter les marchés publics et s'assurer que nul ne puisse identifier sa voix et la reconnaître. Elle ne doit pas adresser la parole à un ami de son mari, même si elle a besoin de son assistance. Sa seule préoccupation sera de préserver sa vertu, son domicile, tout autant que ses prières et le jeûne. Si un ami de son mari lui rend visite pendant qu'il est absent, elle ne doit pas ouvrir la porte ni lui répondre afin de sauvegarder son honneur et celui de son mari. En toute occasion, elle se contentera de la satisfaction sexuelle que lui procure son mari. Elle aura toujours souci de pouvoir satisfaire à tout moment les besoins sexuels de son époux.


4. — L’excision.

Cette mutilation féminine680, que souvent l’on tente de s’amalgamer avec malhonnêteté à la circoncision masculine, a été pratiqué avant et après l’islam. Elle apparaît d’origine africaine, et si elle n’est pas spécifiquement arabe ou musulmane, c’est dans ces zones qu’elle continue à être pratiquée massivement681. On suit toujours servilement quelques avis imbéciles et inhumains et pourtant sans ambiguités, datant de plus de 1300 ans, qui soutiennent ces mutilations barbares.
La pratique de l’excision est donc parfois attestée par les sources musulmanes, comme contre-partie de la circoncision. Muhammad ne l’interdit pas à Médine: il conseille de “ne pas exagérer” la coupe, afin de ne pas amoindrir le plaisir de l'époux: les intérêts féminins ne sont guère pris en compte.

(Dawud, Hadith 51/ 5251).682

Une exciseuse travaillait à Médine. Le prophète lui dit:
-Ne coupe pas trop sévérement parce que c’est mieux pour la femme et plus désirable pour l’époux 683.

(ibn Rusteh, Les Atours précieux 197).
La première femme circoncise684 fut Agar685. Lorsque Sara, folle de jalousie, fit le serment de couper les extrémités du corps d’Agar, Abraham craignit de graves mutilations et lui dit:
-Circoncis-la et perce-lui les oreilles.
C’est ce qu’elle fit, et cette pratique est devenue habituelle pour les femmes686 .
Suivant un hadith, la circoncision est de précepte chez les hommes et elle est recommandée chez les femmes.

L’origine mythologique de l’excision.
(Tabari, Histoire des prophètes et des rois I 83).
Or Abraham acquit de grandes richesses et il désira avoir de Sara un enfant: mais il n'en eut aucun. Sara dit alors à Abraham:
-Tu n'auras point d'enfants de moi: si tu veux, je te donnerai Agar, peut-être auras-tu d'elle un enfant.
Abraham répondit:
-J'y consens.
Sara lui donna ensuite Agar et, peu de temps après, il eut d'elle un fils qu'il nomma Ismaël. Lorsque Agar accoucha d'Ismaël, Abraham fut rempli de joie, mais Sara éprouva de la colère et une violente jalousie. N'étant plus maîtresse d'elle-même, elle eut des querelles et des disputes avec Abraham et elle lui dit des injures. Ensuite elle dit avec serment:
-Je couperai une partie quelconque du corps d'Agar, ou une main, ou un pied, ou une oreille, ou le nez.
Mais, après avoir réfléchi, elle dit:
-C'est moi qui ai commis cette faute, car j'ai donné Agar à Abraham. Il ne serait pas juste de couper à cette jeune fille une partie de son corps, ni de la tuer, mais j'ai juré, et il faut absolument que je lui coupe quelque chose.
Après y avoir pensé, elle dit:
-Je la circoncirai pour l'empêcher de rechercher les hommes.
Lorsque Sara eut excisé687 Agar, Allah imposa la excision à la famille d'Abraham, et à toutes les personnes qui suivraient la religion d'Abraham, de sorte que Sara elle-même fut obligée de s’exciser, et Abraham également. Or on dit que, lorsque Sara subit cette opération, elle avait soixante-dix ans, et Abraham était plus âgé qu'elle de dix ans.
On rapporte les paroles suivantes du prophète. Il y avait de son temps une femme nommée Umm Atiya: elle passa près du prophète qui lui dit:
-Ô Umm Atiya, où vas-tu?
Elle répondit:
-Ô apôtre de Allah, je vais exciser.
Le prophète dit alors à Umm Atiya des paroles dont le sens était:
-Lorsque tu excises une femme, ne lui coupe pas trop de chair, afin qu'elle conserve la beauté de son visage, car, lorsqu'on coupe trop de chair à une femme, la beauté de son visage disparait, elle n'est plus désirable aux yeux des hommes.688

(Muslim, Sahih 43/4368).
D'après Abu Hurayra, L'envoyé d'Allah a dit :
-Abraham s'est circoncis soi-même à l'âge de quatre-vingts ans à l'aide d'une hache.

(Le Livre des Ruses 136).689
Abraham usa de ruse avec Sarah et Hagar. En effet, Sarah ressentit de la jalousie à l’égard de Hagar, enceinte d’Ismaël et fit le serment suivant:
-Je jure de lui couper un membre, par Allah, à cette femme.
Puis lorsque Abraham vint la trouver, elle lui fit part de ce qu’elle avait dit:
-En quels termes, demanda celui-ci, as-tu prononcé ton serment?
-J’ai dit : “Je jure par Allah de lui couper un membre à cette femme”.
-Tupratiqueras sur elle l’excision et ainsi tu seras quitte de ton serment.
Hagar fut donc la première femme à être circoncise.

(al Qayarawani, Risala malikite 16).690
La circoncision 691 est une pratique d'obligation pour les enfants mâles et, pour les filles, l'excision 692 est recommandable.

La tolérance d’un théologien français et “moderne” pour l’excision.
(S. H. Boubakeur, Traité moderne de théologie islamique, Paris 2003 (troisième édition), p. 267).
Quant à l’excision des femmes, elle peut être dangereuse pour leur équilibre et mettre leur santé en péril. Aussi elle est facultative pour elles.

L’avis d’un juriste contemporain sur l’excision.693
Dans son ouvrage al-Moughni, Ibn Qudama (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) dit : « La circoncision est une obligation pour les hommes. Quant à l’excision, elle est un honneur pour les femmes, mais elle n’est pas obligatoire pour elles. Voilà l’avis de bon nombre des ulémas. L’imam Ahmad dit : « Ce qui revient à l’homme est plus dur et ce qui est laissé à la femme l’est moins. » Voir al-Moughni, 1/70.

L’excision consiste à amputer la partie supérieure du clitoris au-dessus du passage de l’urine. La sunna veut que le clitoris ne soit amputé que partiellement. Voir l’Encyclopédie de Jurisprudence, 19/28.

La sagesse veut que la pratique tienne compte de l’intérêt. Si le volume de la partie à amputer est important, on peut exécuter l’amputation. Autrement, mieux vaut ne pas la faire. Peut être la question varie selon le physique des intéressées et selon qu’on est dans une région chaude ou froide.

L’excision fait l’objet d’un hadith directement attribué au Prophète (bénédiction et salut soient sur lui ) : « La circoncision est une sunna pour les hommes et l’excision est un honneur pour les femmes ». Mais il y a une divergence de vues quant à l’authenticité de ce hadith. Voir Silsilat al-ahadith adh-dhaifa par al-Albani n° 1935.

Pour ce qui est de la modalité de l’excision, il a été rapporté un hadith d’Oum Atiyya (P.A.a) selon lequel le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) aurait dit une exciseuse de Médine : « N’exagérez pas (dans l’amputation) car c’est mieux pour la femme et préférable pour le mari. » (rapporté par Abou Dawoud dans le chapitre de ses Sunan intitulé: al-adab et déclaré faible par lui-même)

Nous espérons que les propos des ulémas que nous avons cités suffisent à cet égard.

Allah le Très Haut le sait mieux.


Sheikh Muhammed Salih Al-Munajjid




5. — L’incontestable infériorité de la femme.

Quel commentaire ajouter à des propos aussi affligeants? Qu’ils ont l’excuse de l’archaïsme? Certes oui, il est heureux que dans le monde musulman ces préjugés infâmes ne subsistent plus chez personne... C'est du moins ce que beaucoup d'intellectuels musulmans tentent de faire croire, profitant de l'ignorance générale des occidentaux sur le sujet, et même des féministes les plus hargneuses, qui ici ont perdu tout leur mordant. Il faudra un jour les interroger à ce propos.

(Bukhari, Sahih 52/12)
Le prophète a dit:
-Le témoignage d’une femme n’est-il pas la moitié du témoignage d’un homme?
-Certes oui, répondirent-elles.
-Cela, reprit-il, tient à l’infériorité de leur intelligence.

(ibn Hisham, Conduite de l'envoyé d'Allah 957).

Une femme est arrivée et lui a demandé:
-Ô compagnon de l’apôtre d'Allah, quels sont les droits d’un homme sur sa femme?
Il dit:
-Honte à toi! une femme ne remplit jamais les obligations qu’elle a envers son époux, alors essaye d’abord de remplir tes obligations!
Elle dit:
-Par Allah, si tu es compagnon de l’apôtre d'Allah, tu dois savoir quels sont les droits de l’époux sur la femme.
Il dit:
- Si tu rentres chez toi, et que tu trouves avec ses narines pleines de pus et de sang, et que tu les suces jusqu’à les faire disparaître, là tu auras vraiment rempli tes obligations!694

(Bukhari, Sahih 6/301).695
Un jour, l'envoyé d'Allah est allé à Musalla pour la prière d'Al Fitr696. Il est passé devant des femmes et a dit :
- Femmes! Faites l'aumône parce que j'ai vu que la majorité des occupants du feu de l'enfer sont des femmes.
Elles demandèrent :
- Pourquoi en est-il ainsi, ô envoyé d'Allah ?
Il répondit :
- Vous jurez fréquemment et vous êtes injustes envers vos maris. Je n'ai jamais rien vu de plus déficient en intelligence et en religion que vous. Un homme sensible et sensé pourrait être égaré par quelques-unes d'entre vous.
Les femmes demandèrent :
- Ô envoyé d'Allah ! Qu'y a t-il de déficient dans notre intelligence et notre religion ?
Il dit :
- La preuve apportée par deux femmes n'est-elle pas équivalente à celle d'un seul homme ?
Elles répondirent par l'affirmative.
Il dit :
- C'est là qu'est le manque d' intelligence. N'est-il pas vrai qu'une femme ne peut ni prier ni jeûner pendant ses règles ?
Les femmes répondirent par l'affirmative. Il dit :
- Ceci est l'insuffisance en matière de religion.

(Bukhari, Sahih 26/595).697

Aïsha dit :
- Ô envoyé d'Allah ! Nous considérons le jihad comme la meilleure action698 .
Le prophète dit :
- Le meilleur jihad pour les femmes est le pèlerinage699

(Bukhari, Sahih 9/490).700
Les choses qui annulent les prières ont été mentionnées devant moi. Ils disent :
- La prière est annulée par les chiens701 , l'âne et la femme (s'ils passent devant les personnes en prière).
Je dis :
- Vous nous considérez comme des chiens.
J'ai vu le prophète prier alors que je me trouvais dans mon lit entre lui et la qibla. Chaque fois que j'avais besoin de quelque chose, je m'esquivais, parce que je ne voulais pas lui faire face. 

(Bukhari, Sahih 88/ 219).702
Le prophète a dit :
- Une nation qui se donne comme chef une femme ne connaîtra jamais la réussite703.

(Bukhari, Sahih 78/95, 3).
Anas ibn Malik a dit:
-comme l’envoyé d'Allah était en expédition, ayant avec lui un domestique noir nommé Anjasha, qui chantait une chanson de marche, il lui cria:
-Malheureux Anjasha! doucement, tu as un chargement de poteries704.

(Bukhari, Sahih 55/ 623 et 643).705
L'envoyé d'Allah a dit706 :
- Nombreux sont les hommes à avoir atteint la perfection mais aucune femme n'a atteint ce degré à part Asia, femme de Pharaon707, et Miriam708 bint Imran709 . Et sans aucun doute, la supériorité d'Aïsha sur les autres femmes est comparable à celle du tharid710 sur les autres plats cuisinés711


6. — Femmes impures.

L’infériorité féminine est due, selon Muhammad et son islam à l’impureté foncière et physiologique de la femme, dont elle ne se départira jamais : une affaire de sang menstruel qui l'exclue de toute activité notable712 .

(Muslim, Sahih 9/3479).713
ibn Omar rapporte qu'il avait divorcé de sa femme alors qu'elle avait ses règles714 . Omar en parla à l'envoyé d'Allah et il dit :
- Reprends-là puis divorce quand elle sera pure ou enceinte715

(Dawud, Hadith 1/82).716
Le prophète a interdit que l'homme fasse ses ablutions avec l'eau laissée par une femme.717

(Bukhari, Sahih 78/68).
D'après Umm Salama, Umm Sulaym a dit:
-Ô envoyé d'Allah, Allah ne rougit pas d'entendre la vérité. Une femme doit-elle se laver quand elle a éjaculé?
-Oui, lorsqu'elle trouve de l'eau.
Alors Umm Salama se mit à rire en disant:
-La femme éjacule donc ?
-Eh bien alors, s’écria le prophète, comment l'enfant pourrait-il ressembler à sa mère?718

(Malik, Muwatta 55/ 2).719
Le messager d'Allah a dit :
- Je ne serre pas la main des femmes. Ma parole vaut pour cent femmes comme pour une femme.720  

Le droit de la menstruation.
(ibn Qudama, Précis de Droit 46).721
Les menstrues722 entraînent dix interdictions: l'accomplissement et l'obligation de la prière; l'accomplissement du jeûne et du tawàf; la lecture du Coran; l'attouchement d'un exemplaire du Coran; le séjour dans une mosquée; les rapports sexuels; la répudiation conforme à la tradition 723 ; le décompte par mois de la retraite de continence.
Les menstrues entraînent l'obligation des grandes ablutions, la qualité de pubère et la nécessité de compter, par menstrues, la durée de la retraite de continence.
Quand cesse l'écoulement du sang menstruel, la femme a l'autorisation dejeûner et elle peut être répudiée. Mais elle doit procéder à des ablutions majeures pour que tombent les autres interdictions.
Il est permis de jouir d'une femme qui a ses menstrues, à la condition de ne pas avoir avec elle de rapports sexuels. Le prophète a dit: «Vous pouvez tout faire, sauf forniquer.»
La durée minima des menstrues est d'un jour et une nuit leur durée maxima est de quinze jours. La durée minima de l'état de pureté qui sépare deux menstrues est de treize jours; sa durée maxima n'a pas de limites précises.
L'âge minimum de l'apparition des menstrues est de neuf ans724 ; l'âge maximum de soixante ans.
La femme doit rester chez elle dès qu'elle commence à avoir une évacuation sanguine, à un moment qui est présumé être celui de ses menstrues.
On considère qu'il n'y a pas de menstrues si l'écoulement sanguin cesse avant vingt-quatre heures. Quand l'écoulement sanguin dépasse ce délai, on considère qu'il fait partie des menstrues, même si la plus grande partie de cet écoulement ne s'est pas encore produite.
Quand cet écoulement sanguin se répète pendant trois mois, on le considère comme une règle 725 ; toute évacuation sanguine supplémentaire sera considérée comme un sang menstruiforme 726 .
La femme qui se trouve en état menstruel doit, dès la cessation de ses menstrues, se purifier par lavage727 ; elle procèdera au lavage des parties sexuelles et les entourera d'un bandage. Elle doit faire ses ablutions pour chaque prière.
Tout homme qui a un écoulement d'urine ou un écoulement similaire est astreint aux mêmes obligations.
Quand l'écoulement sanguin continue pendant le mois qui suit, la femme qui est réglée n'est en état menstruel que pendant la durée habituelle de ses règles.
Si la femme n'est pas réglée et si elle dispose de moyens de discrimination, par exemple si une partie de son évacuation sanguine est constituée par un sang noir et épais et l'autre par un sang fluide et rouge, elle sera en état menstruel pendant toute la durée de l'écoulement du sang noir et épais.
La femme qui a des menstrues pour la première fois, ou qui a oublié le régime de ses menstrues, sera en état menstruel pendant six ou septiours par mois; cette durée est, en effet, la durée moyenne d'un écoulement menstruel.
La femme enceinte n'a pas de menstrues. Si elle voit apparaître, un jour ou deux avant son accouchement, un écoulement sanguin, cet écoulement fait partie des lochies728.


7. — Le mariage.

Il est longuement évoqué: le mariage est l’événement central et normal de la vie d’une femme, qui n’existera que par lui et par sa production. Le mariage est aussi l’occasion de fonder un groupe foncièrement inégalitaire, à l’image de la société.
Les hadits rappotent quelques paroles machistes et scabreuses, qui ont dû combler d’aise le public masculin.729


Le silence est la parure des femmes.
(Bukhari, Sahih 85/ 79).730

J'ai demandé au prophète :
- Ô envoyé d'Allah, est-ce qu'on doit demander à la femme son consentement pour son mariage ?
Il a dit :
- Oui.
J'ai dit :
- Une vierge, si on le lui demande, reste timide et garde le silence.
Il a dit :
- Son silence marque son consentement731

(Dawud, Hadith 11/2078).732
L'envoyé d'Allah a dit :
- Le mariage d'une femme qui se marie sans le consentement de ses tuteurs733 est nul.

(Bukhari, Sahih 62/ 27). 734
Le prophète a dit :
- Une femme doit se marier pour quatre raisons : sa santé, le rang de sa famille, sa beauté et sa religion. Donc épousez une femme pieuse, sinon, vous serez perdant. 

Complicité virile.735
(Bukhari, Sahih 62/ 17).736

Quand je me suis marié, l'envoyé d'Allah est venu me voir et m'a dit :
- Avec quelle genre de femme t'es-tu marié ?
J'ai répondu :
- Avec une matrone (une femme déjà un peu âgée et non vierge).
Il a dit :
- Pourquoi ? Tu n'as pas de goût pour les vierges et pour les caresses ?
(...)
- Pourquoi ne t'es-tu pas marié avec une jeûne fille pour que tu puisses jouer avec elle et elle avec toi ?

(Dawud, Hadith 11/ 2045)737

Un homme est venu voir le prophète et dit:
-J’ai trouvé une femme belle et de haut rang, mais elle ne donne pas naissance à des enfants. Dois-je me marier avec elle?
Il dit:
-non.
Il revint le voir, et il lui interdit à nouveau. Il vint une troisième fois et le prophète dit:
-Epouse des femmes qui sont aimantes et prolifiques, que je puisse submerger les autres peuples grâce à vous738.

(Bukhari, Sahih 67/ 67).739
Le prophète a dit : (...)
- Une vierge ne doit pas être donnée en mariage sans sa permission.
Les gens ont demandé :
- Ô envoyé d'Allah ! Comment peut-on savoir si elle a donné sa permission ?
Il dit :
- Par son silence. 

La sourate de la répudiation.740
(Corpus coranique d'Othman 65/1-7).
Ô prophète! quand vous répudiez vos femmes, répudiez-les à l’issu de leur période d’attente!
Dénombrez donc les jours de cette période!
Soyez pieux envers Allah, votre seigneur!
Ne les expulsez point de leurs demeures et qu'elles n'en sortent point, sauf à elles d'avoir commis une turpitude avérée.
Voilà les lois741 d'Allah. Or quiconque transgresse les lois d'Allah se lèse soi-même.
Tu ne peux savoir.
Peut-être Allah, après cela, suscitera-t-il quelque affaire!
Quand les femmes en instance de divorce atteignent le terme de leur période d'attente, retenez-les d'une manière reconnue convenable ou séparez-vous d'elles d'une manière reconnue convenable!
Requérez alors témoignage de gens intègres, pris parmi vous, et établissez le témoignage à la face d’Allah!
Voilà ce dont il est fait exhortation à celui qui se trouve croire en Allah et au dernier jour.
A quiconque est pieux envers Allah, celui-ci donne une issue
et lui accorde une attribution, par des voies sur lesquelles il ne comptait pas.
Quiconque s'appuie sur Allah trouve en lui son suffisant.
Allah est réalisateur de ce qu'il ordonne.
Allah a donné à chaque chose une mesure.
Pour celles de vos femmes qui désespèrent d'être menstruées, si vous avez des doutes, leur période d'attente sera de trois mois.
Pour celles qui n'ont pas eu leurs menstrues, même délai.
Pour celles qui sont enceintes, le terme de leur période d'attente sera leur accouchement.
A quiconque est pieux envers Allah, celui-ci procure allègement à son sort.
Voilà l'ordre d'Allah, qu'il a fait descendre vers vous.
Pour quiconque est pieux envers Allah, celui-ci efface ses mauvaises actions et grossit sa rétribution.
Installez vos femmes en instance de réfutation en rapport avec vos moyens, à l'écart d'où vous habitez!
N'exercez pas de contrainte contre elles, pour les mettre à la gêne!
Si elles sont enceintes, pourvoyez à leur subsistance jusqu'à ce qu'elles accouchent!
Si elles allaitent l'enfant né de vous, donnez-leur leurs salaires et conférez ensemble, à ce propos, d'une manière reconnue convenable!
Si vous êtes, à ce sujet, en mutuelle difficulté, prenez pour l'enfant une autre nourrice!
Que celui qui est dans l'aisance dépense pour l’allaitement selon son aisance!
Que celui à qui son attribution a été mesurée dépense selon ce qu’Allah lui a accordé!
Allah n’impose à nulle âme que ce qu’il lui a accordé.
Allah, après adversité, donnera félicité.

(Jurjani, Livre des Définitions 997).
al talaq.
La répudiation, le divorce.
1-dans l’usage courant, c’est ôter le lien ou l’entrave.
2-dans la loi, c’est faire cesser la tutelle du mariage légal.

(at Tirmidhi, Les vertus et le noble caractère de l’envoyé d'Allah, Hadith 341).
Abu Saïd Khudari a dit que l’envoyé d'Allah était plus timide qu’une fille vierge dans son voile742 . Quand l’envoyé d'Allah n’aimait pas quelque chose, cela pouvait se voir sur son visage.


8. — Maudite engeance.

La femme n’est pas seulement inférieure en condition: des hadiths ajoutent encore à la charge, en insistant sur le sort qui lui est faite aux enfers, et à des sortes de malédictions, très largement développées et répétées, car elles répondent à une soif ardente du public masculin743 . C’est en quelque sorte à une sublimation de la misogynie que Muhammad se livre là. Le mépris ne suffisant pas, il faut y ajouter de la haîne, et une haîne qui provient de la peur viscérale et animale de l'élément féminin.

(Muslim, Sahih 36/ 6596).744

Le messager d'Allah a dit :
- Je me suis installé devant la porte du feu de l'enfer et la majorité de ceux qui entraient étaient des femmes. 

(Ibn Hanbal , Musnad 21275, 21318).
Récit d’Usama.
Le prophète a dit:
-Je me suis placé à l’entrée du paradis et j’ai vu que la majorité des gens qui entraient étaient des pauvres, alors que les riches étaient arrêtés à la porte. Mais les compagnons du feu ont été forcés d’aller au feu. Puis je me suis placé à la porte du feu, et j’ai vu que la majorité de ceux qui entraient étaient des femmes.

(Muslim, Sahih 80/885, 907, 2737 et 2738).
Muhammad a dit:
-On m’a montré le feu de l’enfer et la majorité de ses occupants étaient des femmes.

(at Tirmidhi, Les vertus et le noble caractère de l’envoyé d'Allah, Hadith 230).
Hasan Basri a dit qu’une vieille femme était allé voir l’envoyé d'Allah et lui avait fait une demande:
-ô envoyé d'Allah, fais une supplique745 pour qu’Allah m’accorde une entrée dans le paradis746.
L’envoyé d'Allah répondit:
-Ô mère, une vieille femme n’entre pas au paradis.
La vieille commença à pleurer et s’apprêtait à partir.
L’envoyé d'Allah dit alors:
-Dites à cette femme qu’on ne rentre pas au paradis en étant vieux, mais Allah fait de toutes les femmes du paradis de jeunes vierges. Allah a dit:
Nous avons les créées comme une nouvelle création et nous les avons faites vierges, égales en âge.

(An Nawawi, Le Jardin des Vertueux 285).
Selon Abu Hurayra, le prophète a dit :
-"Si je devais ordonner à quelqu'un de se prosterner devant son semblable, j'ordonnerais sûrement à la femme de se prosterner devant son mari".

(An Nawawi, Le Jardin des Vertueux 286).
Selon Umm Salama, le messager d'Allah a dit :
-"Toute femme qui meurt jouissant de la satisfaction de son mari entre au paradis."

(An Nawawi, Le Jardin des Vertueux 287).
Selon Muàdh ibn Jabal, le prophète a dit :
-"Toutes les fois qu'une femme fait du tort à son mari dans ce monde, la houri747 qui sera son épouse dans l'autre dit : "Ne lui fais pas du tort, qu'Allah te combatte! Il n'est chez toi qu'à titre de passager et il ne va pas tarder à te quitter pour nous".748

(An Nawawi, Le Jardin des Vertueux 288).
Selon Usâma ibn Zayd, le prophète a dit :
-"Je n’ai pas laissé après moi de tentation plus néfaste pour les hommes que les femmes".

(Le Livre des Ruses 170).749
Une autre ruse a été employée par le prophète en matière de plaisanterie. Il vit, un jour, dans un lieux où il faisait halte, un vieille femme et lui dit:
-Les vieilles femmes n’entreront pas au paradis.
Celle-ci se mit à pleurer. Le prophète rit si gaiement qu’on vit apparaître les dents molaires dans sa bouche, avant de dire:
-Mais elles y entreront sous l’aspect de femmes ayant atteint la quarantaine.

(Bukhari, Sahih 52/ 111).750
L'envoyé d'Allah a dit :
- S'il y a un signe maléfique quelque part, c'est dans la femme, le cheval ou la maison. 

(Bukhari, Sahih 54/464).751
Le prophète a dit :
- J'ai regardé le paradis et j'ai trouvé que les pauvres gens formaient la majorité des habitants ; j'ai regardé en enfer et j'ai vu que la majorité des habitants étaient des femmes. 

(Bukhari, Sahih 63/ 259)752
Le prophète a maudit la femme qui fait des tatouages et qui est tatouée. 

(Malik, Muwatta 1/4).
Aïsha, la femme du prophète a rapporté que: « alors que l'envoyé d'Allah faisait la prière de l'aurore, les femmes quittaient la mosquée, calfeutrées de leurs manteaux, à tel point qu'on ne les reconnaissait pas dans l'obscurité ».

(Malik, Muwatta 12/ 2).753
Le prophète a dit :
- Alors j'ai vu le feu (de l'enfer), je n'ai jamais rien vu de plus laid que ce que j'ai vu aujourd'hui, et j'ai vu que la plupart de ses habitants étaient des femmes.
Ils dirent :
- Mais pourquoi, ô Messager d'Allah ?
Il dit :
- À cause de leur ingratitude.
Quelqu'un dit :
- Sont-elles ingrates envers Allah ?
Il dit :
- Elles sont ingrates envers leurs époux et elles sont ingrates en ne montrant pas de bons comportements. Même si vous vous comportez bien avec l'une d'entre elles pendant toute votre vie et qu'à un moment elle vous voit faire quelque chose qui lui déplaît, elle dira qu'elle n'a jamais rien vu de bon chez vous. 

(Muslim, Sahih 36/ 6600).754
Le messager d'Allah a dit :
- Parmi les habitants du paradis, les femmes formeront une minorité. 

(Bukhari, Sahih 62/ 33).755
Le prophète a dit :
- Après moi, je n'ai pas laissé de calamité plus douloureuse pour les hommes que les femmes. 


9. — La revanche des femmes.


Quelques hadiths malencontreux permettent tout de même de reconstituer les discours des femmes sur les hommes ; ils ne manquent pas d’ironie. On y retrouve en fait la verve arabe, débarrassée de la censure musulmane. De tels documents sont particulièrement précieux pour comprendre la réalité de la vie quotidienne et des relations sociales. Ils témoignent aussi de ce que la tradition populaire a pu ajouter au corpus canonique comme récits répondant plus directement aux attentes du public, un public féminin entre autres, très délaissé par cette culture.
Goûtons ces savoureux récits, d’une légèreté peu habituelle en milieu musulman, quasiment spirituels, qui tranche avec des propos lourds et bêtes auxquels nous sommes habitués jusqu’ici.


Commérages.
Urwa756 rapporte que Aïcha a dit : Onze femmes se réunirent et convinrent de s'imposer l'obligation de ne se rien cacher les unes aux autres des faits et gestes de leurs maris. La première prit la parole en ces termes :
-Mon mari est de la chair de chameau maigre placée sur le sommet d'une montagne. Il n'a pas de plaine qu'on puisse gravir, ni de graisse qu'on puisse emporter.
-Je ne divulguerai rien de mon mari, dit la seconde, car je craindrais de ne pas arriver jusqu'au bout, si j'en parlais, je ne dirais rien que des défauts.
-Mon grand diable de mari, dit la troisième, si je parle, me répudiera, et si je me tais, il me délaissera.
-Mon mari, dit la quatrième, est comme la nuit du Tihama757, ni chaud, ni froid. Il ne m'inspire ni crainte, ni ennui.
- Quand, dit la cinquième, mon mari entre à la maison, il est comme un guépard, mais lorsqu'il sort, c'est un lion, il ne s'inquiète pas de ce qui manque (à la maison).
-Mon mari, dit la sixième, s'empiffre quand il mange, et lappe jusqu'à la dernière goutte quand il boit. S'il se couche, il s'emmitoufle et n'introduit pas la main pour connaître mes soucis.
-Mon mari, dit la septième, est dans les nuages - ou suivant une variante - un impuissant ; C'est un abruti, il a tous les vices possibles, il vous fend le crane ou vous blesse, ou même vous fait l'une et l'autre de ces deux choses.
-Les attouchements de mon mari, dit la huitième, sont doux comme ceux du lièvre et son parfum est celui du zernel.
-Mon mari, dit la neuvième, est de grande tente758 ; il porte haut sa bandoulière ; sa générosité est grande ; sa maison est pour ainsi dire le forum759 de son peuple.
-Mon mari, dit la dixième, est un prince, et quel prince! vous n'en trouveriez pas de mieux que lui. Il a des chameaux nombreux que l'on fait souvent agenouiller760 , mais qu'on n'envoie qu'en petit nombre au paturage761 . Quand ces chameaux entendent le bruit des cithares, ils sont certains qu'ils n'ont plus longtemps à vivre.
-Mon mari, dit la onzième, c'est Abu Zer! Ah! quel homme que Abu Zer!762
Il a comblé mes oreilles de bijoux et donné de l'embonpoint à mes biceps763. Il me cause de la joie et je suis heureuse auprès de lui. Il m'a trouvée chez des gens n'ayant que quelques moutons, dans un hameau, et m'a emmenée chez des gens ayant chevaux, chameaux dépiquant des grains et épluchant leurs légumes. Quand je parle auprès de lui, il ne blâme pas ce que je dis. Je me couche et dors jusqu’au matin. Je bois à ma soif.
La mère de Abu Zer!
Ah! quelle mère ,que celle de Abu Zer ! Ses approvisionnements sont lourds et sa maison est vaste.
Et le fils de Abu Zer! Ah! quel fils que celui de Abu Zer! Sa couche est pareille à une lame dégainée, une épaule de chevreau suffit à le rassasier.
Et la fille de Abu Zer! Ah! quelle fille que celle de Abu Zer! Elle obéit à son père ; elle obéit à sa mère ; elle remplit bien ses vêtements et elle excite l'envie de ses voisines.
Et la servante de Abu Zer! Ah! quelle servante que celle de Abu Zer! Elle ne répand pas au dehors les propos que nous tenons entre nous ; elle ne gaspille pas nos provisions ; elle ne remplit pas notre maison d'ordures.
Abu Zer, mon mari, étant sorti pendant que les outres étaient agitées pour faire le beurre, rencontra une femme ayant avec elle deux enfants pareils à deux guépards qui jouaient avec deux grenades764 qu'ils faisaient passer sous sa taille (alors qu'elle était couchée). Il me répudia et épousa cette femme. Alors j'épousai un homme de bonne naissance. Il monta sur un cheval agile, prit une lance de Khat, et le soir il revint vers moi avec un nombreux troupeau. Il me donna une paire de chacun des animaux qu'il avait ramenés en me disant :
-Mange, ô Umm Zer, et approvisionne ta famille. Eh bien! j'aurais réuni tout ce qu'il m'avait donné, que cela n'eut pas suffi à remplir le plus petit des chaudrons de Abu Zer.

Et, ajouta Aïsha, l’envoyé d'Allah me dit:
-J’ai été pourr toi un Abu Zer et tu as été pour moi une Umm Zer765 .

La verge comme un fil.
(Bukhari, Sahih 67/4, 2).

La femme de Rifaa al Qurazi vint trouver l’envoyé d'Allah et lui dit:
-Ô envoyé d'Allah, Rifaa m’a répudiée et ma répudiation est définitive. J’ai ensuite épousé Abder Rahman ibn az Zobayr al Qurazi, mais il a une verge pareille à un fil.
-Alors, répondit l’envoyé d'Allah, tu veux sans doute retourner avec Rifaa ; cela ne se peut tant qu’Abder Rahman n’aura pas gouté à ton petit miel et que tu n’auras pas goûté au sien.

...et comme un bout de frange.
(Bukhari, Sahih 68/7).

Aïsha a dit : Un homme avait répudié sa femme et celle-ci prit un nouvel époux qui la répudia. Cet homme, qui avait une verge pareille à un bout de frange, n'arrivait pas à lui procurer le moindre des effets qu'elle désirait, aussi ne tarda-t-elle pas à être répudiée. Elle alla alors trouver le prophète et lui dit :
-Ô envoyé d'Allah, mon mari m'a répudiée (par trois fois), et j'ai épousé un autre homme. Il est entré chez moi pour consommer le mariage et il avait une verge pareille à un bout de frange. Il ne m'a approchée qu'une seule fois sans que cela m'ait produit le moindre effet.
Suis-je licite pour mon premier mari ?
-Tu ne seras licite pour ton premier mari, me répondit-il, qu'autant que le second t'aura fait gouter, son petit miel et que tu lui auras fait gouter le tien.

Les femmes et le jihad.

(Epître IV du “Manuel d’al Qaïda).766
É pître aux femmes
Le rôle des femmes dans le combat des ennemis
Par Abu Muhammad Yûsuf Ben Sâlih Al-'Ayayiî.

Au nom de Allah, Clément et Miséricordieux,
Louange à Allah, que la prière et le salut soient sur Son Messager, sa Famille et ses Com- pagnons.

Introduction
Honorable sœur,
Tu as un rôle important et crucial à assumer. Il faut te lever pour accomplir ton devoir dans la guerre que nous menons aujourd'hui contre la nouvelle croisade déclarée par le monde entier contre l'Islam et les musulmans. C'est à toi que je m'adresse dans ces pages et je vais être un peu long en raison de l'importance de ce sujet qui nécessite en réalité bien plus de pages. C'est pourquoi je te prie de m'écouter attentivement, qu'Allah te garde et te préserve de tout malheur.
La Nation musulmane souffre aujourd'hui d'un nombre incalculable d'humiliations et d'avanies qu'elle n'a pas connues durant les siècles passés et surtout avec l'intensité actuelle. Ces humiliations et ces avanies ne proviennent pas de la diminution des membres de la Nation musulmane ni de sa pauvreté. Bien au contraire, elle est aujourd'hui la Nation la plus peuplée sur terre et elle est la seule Nation à posséder des ressources et des richesses sans commune mesure avec les ressources de ses ennemis. Du coup, la question qui se pose est de savoir pourquoi de telles avanies et humiliations subies par la Nation aujourd'hui si elle ne manque pas de richesses ni d'hommes ?
À cette question, nous répondons que la raison a été indi- quée par notre Prophète qui dit, comme le rapportent
Ibn Hanbal et Ibn Dawud concernant une vision du Messager d'Allah: « Je vois les autres nations sur le point de vous attaquer de toutes parts comme les affamés attaquent un plat consistant. Nous lui demandions alors: Ô Messager d'Allah, et pourquoi donc nous attaqueraient-ils ? Est-ce parce que nous ne serions pas assez nombreux ? Non, dit-il, vous serez nombreux mais dispersés comme les gouttes d'une pluie intermittente, ce qui enlèvera la crainte du cœur de vos ennemis et installera la faiblesse dans vos cœurs. Nous lui demandions alors: Mais qu'est-ce que la faiblesse dans ce cas ? Il répondit: C'est l'amour de la vie et la haine de la mort. Et dans un autre récit rapporté par Ahmad, il aurait répondu: L'amour de la vie et la haine du combat. »
Voici donc la réponse à cette question étonnante, réponse que nous donne notre Prophète mille quatre cents ans environ avant que cela ne se produise. Le mal qui a dévasté la Nation musulmane réside dans l'amour de la vie et la haine de la mort. Lorsque la Nation a atteint ce stade, la description d'Allah concernant les juifs s'applique à elle: « Certes, tu les trouveras les plus attachés à une vie d'ici-bas » [« La Génisse », 96]. Notez bien que le mot « vie » est indéfini dans ce verset, c'est-à-dire qu'il réfere à toute forme de vie: celle de l'humiliation et de l'avanie ou encore celle des bêtes ou celle des insectes, peu importe comment pourvu qu'ils demeu- rent en vie. Ainsi, la Nation s'est agrippée à une sorte de vie vile qui ne sied pas ni à sa religion ni à ses hommes. Tout cela parce qu'elle a aimé la vie et détesté la mort.
Le résultat prévisible de notre amour de la vie et de notre haîne de la mort et du combat a été de se détourner du Jihad, dont beaucoup des enfants de la Nation et surtout des femmes pensent qu'il est le chemin certain qui mène à la mort et à l'abandon de la vie. Mais lorsque la Nation musulmane s'est détournée du Jihad, ses ennemis ont pris le pouvoir sur elle et l'ont humiliée. Ainsi, on a vu se réaliser la parole du Messager d'Allah qui aurait dit dans un récit d'Ibn 'Umar rapporté par Ibn Dawud: « Si vous prêtez allégeance pour des choses matérielles, que vous vous satisfaisez des bêtes et des plantations et que vous vous détournez du Jihad, alors Allah vous éprouvera par une avanie jusqu'à ce que vous retrouviez votre religion. » Dans le même récit rapporté par Ahmad, il aurait dit ceci: « Si vous recherchez les biens maté- riels, que vous prêtez allégeance par intérêt et que vous vous détournez du Jihad dans le sentier d'Allah, Il fera peser sur vous l'humiliation jusqu'à ce que vous retrouviez votre état d'avant et que vous vous repentiez à Allah. »
Des paroles prophétiques citées précédemment, il s'avère que la maladie diagnostiquée par le Messager d'Allah est bien la résignation et que ses effets secondaires sont l'avanie subie par nous, de la part de toutes les nations de la terre parmi les adorateurs des vaches et des pierres, sans parler des adorateurs de la croix et du sépulcre.
En se référant à ces paroles, nous savons aussi que la seule issue pour échapper à cette humiliation et à cette avanie consiste à s'en remettre au Jihad dans le sentier d'Allah, à se détourner de la vie ici-bas et à délaisser ses plaisirs pour rejoindre l'au-delà.

La femme peut être un obstacle ou un catalyseur du Jihad
Une fois convaincus que le Jihad est le seul remède prescrit par le Messager d'Allah pour sauver la Nation de cette perdition, nous nous trouvons incapables jusqu'à présent de mettre en application cette conviction.
Pour mettre en œuvre cette conviction, nous devons d'abord rechercher les obstacles et les entraves au Jihad au niveau de l'individu. Allah le Très-Haut a énoncé tous ces obstacles et ces entraves dans un seul et même verset du Coran, en disant: « Si vos pères, vos enfants, vos frères, vos épouses, vos clans, les biens que vous possédez, le négoce dont vous craignez le déclin et les demeures qui vous sont agréables vous sont plus chers qu'Allah, son Messager et la lutte dans le sentier d'Allah, alors attendez-vous qu'Allah fasse venir Son ordre. Et Allah ne guide pas les gens pervers » [« Le Repentir », 24].
Ce sont là les empêchements de base du Jihad, dont les ramifications en termes d'obstacles et d'entraves sont innombrables. C'est pourquoi la voie du salut commence par recher- cher le moyen de vaincre ces choses qui deviennent plus agréables à l'humain que l'amour d'Allah, de son Messager et du Jihad dans son sentier. Car nous allons parvenir, à ce moment-là, à la conviction que l'amour d'Allah, de son Messager et du Jihad dans son sentier, est bien plus important et plus impérieux que toutes ces choses agréables.
Une fois parvenu à ce résultat, il est indispensable de traduire cette conviction par des actes en prouvant que l'amour d'Allah, de son Messager et du Jihad dans son sentier est bien au-dessus de ces vanités périssables. C'est le seul moyen de faire en sorte que les enfants de la Nation offrent leurs âmes pour la gloire de l'Islam et des musulmans. Nous ferons alors disparaître la faiblesse qui nous paralysait et aucune nation mécréante ne pourra dominer notre Nation parce qu'elle saura que nous avons des hommes qui aiment la mort au même degré que les siens aiment la vie, parce qu'ils sauront que nous avons des commerçants prêts à donner toute leur fortune pour soutenir la religion, comme l'avait fait Abu Bakr Al-Siddîq, mais aussi parce qu'ils sauront que nous avons des mères qui ne peuvent vivre sereinement tant que leurs enfants n'auront pas rejoint le Jihad. Toutes ces manifestations de la foi, si elles ont lieu, feront à coup sûr réfléchir les ennemis d'Allah avant de provoquer la Nation ou de l'attaquer.
Nous n'allons pas, dans ces pages, aborder dans le détail tous les obstacles et entraves au Jihad. Nous allons nous limiter à un seul de ces obstacles parce que nous pensons que la Nation doit commencer par le supprimer dans les plus brefs délais. Cet obstacle c'est la femme, qu'elle soit une mère, une épouse, une fille ou une sœur, car toutes sont concernées par le verset coranique concernant les obstacles au Jihad.
Notre étude de l'obstacle féminin dans ces pages ne sera pas théorique. Bien au contraire, nous allons nous adresser directement à la femme pour lui dire qu'elle est l'un des obstacles majeurs devant la victoire de l'Islam et sa domination.
Mais lorsque nous disons que la femme est l'un des obstacles majeurs devant la victoire de l'Islam, nous devons également expliquer le contraire, à savoir que la femme constitue également l'un des facteurs essentiels qui peuvent aider à la victoire de l'Islam, à condition qu'elle accomplisse son rôle avec courage et sacrifice, à l'instar des femmes exemplaires dont nous allons lui rapporter ici les biographies, afin qu'elle participe à la victoire de l'Islam en suivant leur exemple.
Si nous nous adressons directement aux femmes dans ces pages, c'est que nous avons constaté que, si la femme est convaincue d'une chose, cela motive extraordinairement les hommes à l'accomplir. Et si elle s'oppose à quelque chose, cela constitue un obstacle majeur. Cela est vrai en particulier lorsque cette femme est une grand-mère ou une mère, à laquelle on doit respect et obéissance.
Comme la femme veille sur le berceau des hommes et qu'elle protège les plantes jusqu'à ce qu'elles grandissent, il était logique que nous lui adressions ce discours pour l'inciter àjouer son rôle efficacement dans le conflit qui oppose l'Islam à toutes les ethnies mécréantes sans exception. Si la femme ne prodigue pas ses encouragements pour s'engager dans le conflit ou bien si elle reste à l'écart ou encore si elle décourage carrément les autres de s'y investir, alors ce sera le début de la défaite et le cheminement vers l'échec. C'est ce qui arrive à notre Nation aujourd'hui.
Par le passé, l'Islam n'a pu vaincre les États mécréants les plus puissants que lorsque la femme était à la hauteur de ses responsabilités. C'est elle qui éduquait ses enfants à l'amour du Jihad. C'est elle qui protégeait l'honneur de l'homme et ses biens lorsqu'il partait au Jihad. C'est elle enfin qui résistait et qui apprenait la patience à ses enfants et à son époux pour qu'ils persistent dans cette voie. Tout cela fait que le dicton « Derrière chaque grand homme se cache une femme » s'applique parfaitement aux femmes musulmanes de l'époque et l'on peut même dire: « Derrière chaque grand Mujahid se cache une femme. »
Chaque femme connaissait son rôle et était à l'image de la description qu'en a faite le Messager d'Allah qui a dit en réponse à 'Umar selon un récit rapporté par Ahmad et Tirmidhi: « Ô Messager d'Allah, que doit-on rechercher comme bien ? Et le Prophète de lui répondre: Ayez un cœur qui remercie Allah, une langue qui prie sans cesse et une épouse qui vous aide à gagner le salut dans l'au-delà. »
Quant aux femmes de notre temps, que dire d'elles ? Comment les décrire ? Et quelles sont leurs préoccupations ? Sont- elles une aide à leurs époux pour gagner le salut dans l'au- delà ? Sont-elles conscientes de la lutte entre l'Islam et les mécréants aujourd'hui ? Pis, connaissent-elles les pays des mécréants ? Savent-elles ce qu'endurent les musulmans partout dans le monde et ailleurs qu'en Palestine ?
Elles sont totalement absentes et quelle absence! Une absence à cause de la mode. Une absence à cause des vogues. Une absence à cause des parures et des choses licencieuses. Pis, certaines sont absentes parce qu'elles baignent dans les choses illicites. Elles sont de ce fait devenues la pioche de destruction qu'emploient les ennemis de l'Islam contre la Nation en sa propre demeure. Alors que nous espérons d'elles qu'elles participent à bâtir l'édifice de la Nation, nous voici occupés totalement à retenir leurs mains de saper les fondements de l'Islam. Les ennemis de la Nation ne veillent tant à la libération de la femme que parce qu'ils savent qu'elle est le pilier de la Nation et que, s'ils parviennent à la corrompre, sa progéniture et son entourage seront également corrompus. Ainsi, ils ont abusé d'elle de la pire manière, alors qu'elle baignait dans l'illusion en croyant à toutes leurs balivernes. Allah seul possède le pouvoir de changer les gens.
Ô Créature d'Allah! Si seulement tu étais la seule absente du conflit aujourd'hui, cela aurait été moins grave, car nous aurions trouvé parmi les hommes des remplaçants! Mais de nos jours, si tu t'absentes du combat ou que tu ne lui prépares pas les autres, toute la Nation sera absente à ton image: Qui éduquera les jeunes au conflit ? Qui soutiendra les hommes pour s'engager dans la bataille ? Qui préparera les mères des générations futures à poursuivre le chemin après toi ? Les réponses à ces questions et à des dizaines d'autres qui sont analogues et aussi impérieuses montrent une seule chose: que la femme est un élément important dans les conflits de nos jours. Elle doit être présente, d'une présence forte, avec toutes ses aptitudes et ses émotions. Sa présence ne doit pas être un simple complément dans le conflit; bien au contraire, cette présence doit être un pilier de la victoire pour la poursuite du chemin.

Ma sœur dans l'Islam,
Tu dois être consciente que ta mission est plus importante que tout ce que tu peux imaginer. Tu portes aujourd'hui une grande part de responsabilité dans la défaite de l'Islam. Si tu avais rempli ton rôle comme il se doit, la Nation n'aurait pas connu cette avanie. Peut-être te demandes-tu: Pourquoi me fait-on porter le poids de toutes ces conséquences ? Nous répondons que cela est dû au fait que ta responsabilité est la première des responsabilités: si elle n'est pas assumée correctement, ce qui s'ensuit est généralement vain. L'enfant est d'abord éduqué par tes mains et en grandissant, il suit tes recommandations par amour pour toi. Si tu ne sèmes pas en lui, dès sa plus tendre enfance, l’amour d’Allah, de son prophète et du jihad dans son sentier, personne ne pourra le lui inculquer plus tard avec la même facilité, car la tige est tendre seulement entre tes mains. Alors remplis ton rôle et tu verras le résultat dans deux décennies, si Allah le veut.




§ 374. — Les “corbeaux” abyssins.

L’Afrique est très proche de l’Arabie et les circuits commerciaux amènent dans la région une grande quantité d’esclaves767 et de mercenaires africains768 noirs769 , souvent qualifiés de “corbeaux”770. Ils sont présents à la Mecque, comme à Médine, dans l’entourage de Muhammad. Ils sont affranchis au moment de leur conversion, mais restent dans leur subordination. Bilal est souvent cité en exemple: mais il reste un serviteur, et il est cantonné dans le rôle de muezzin771 , c’est-à-dire un instrument d’appel à la prière772 . Il est significatif que le métis Usama ibn Zayd, petit-fils de Muhammad et fils d’une esclave noire, a eu de nombreuses difficultés pour s’imposer à la tête de ses troupes. La raison de ce rejet est raciale, quand bien même le personnage en lui-même est irresponsable et violent.773


(Dawud, Hadith, 41,4905)
Quand l’envoyé d'Allah est venu à Médine, les Abyssins ont joué pour le réjouir: ils ont jouaient avec des lances.


(Dawud, Hadith, 4/1941)
Je me souviens que l’envoyé d'Allah se tenait debout sur la porte de ma maison, obstruant ma vue avec son manteau, pour m’empêcher de voir le sport des Abyssins, alors qu’ils jouaient avec leurs dagues dans la mosquée d’envoyé d'Allah.

(Bukhari, Sahih, 52/155).
C’était le jour de l’Id774 , le moment où les Nègres jouaient avec leurs boucliers et leurs lances. J’ai demandé, ou il m’a demandé si je pouvais voir la scène. J’ai dit oui. Alors il s’est mis derrière moi, et ma joue a touché sa joue. Alors il s’est écrié:
-Allez-y, Nègres!

Le remplaçant de la cloche
(Muslim, Sahih 4/735).

Quand les musulmans sont arrivés à Médine, ils se rassemblèrent et cherchèrent à savoir le moment de la prière, et personne ne les appelait. Un jour, ils se mirent à discuter du sujet et l’un d’entre eux dit:
-Employons quelque chose comme la cloche des chrétiens.
Un autre dit:
-Employons une corne, comme les Juifs.
Le messager d’Allah dit:
-Bilal, lève-toi et appelle les gens à la prière.

Un serviteur maladroit .775
(ibn Hisham, Conduite de l'envoyé d'Allah 763).

Quand l’envoyé a conquis al Qamus, le fort des Banu Abul Huqayq, Safiya bint Huyayy ibn Akhtab fut amenée devant lui avec une autre femme. Bilal776 qui les amenait les fit passer par l’endroit où les Juifs avaient été massacrés ; et quand la femme qui était avec Safiya les découvrit, elle hurla, se gifla la figure et jeta de la poussière sur son visage777 . L’envoyé vit cela et il dit:
-Eloigne cette diablesse de moi!

(Bukhari, Sahih 86/41).

D’après Abu Hurayra, un bédouin vint trouver le prophète et dit:
-Ô envoyé d'Allah, ma femme vient de mettre au monde un enfant nègre.
-As-tu des chameaux? demanda le prophète.
-Oui.
-De quelle couleur sont-ils?
-Roux.
-Il y en a bien de gris cendrés?
-Oui.
-Comment cela se fait-il?
-C’est quelque ancêtre qui lui aura enlevé sa couleur.
-Eh bien, dit le prophète, c’est un ancêtre qui lui a enlevé la couleur de ton fils.

(Bukhari, Sahih 91/41)
Abdallah ibn Omar a dit, d’après son père, que le prophète a dit:
-Je vis en songe une femme noire, les cheveux ébouriffés, qui sortait de la ville de Médine, et s’arrêta à Mahya, c’est-à-dire al Johfa. J’inférai de ce songe que la peste de Médine778 allait gagner cette autre ville.

Portrait des Africains.
(Ibn Khaldun , Prolégomènes, Livre I, 1).779

Comme les Nègres habitent un climat chaud, que la chaleur pré-domine sur leur tempérament, et que, d’après le principe de leur être, la chaleur de leurs esprits doit être en rapport direct avec celle de leurs corps et de leur climat, il en résulte que ces esprits, comparés à ceux des peuples du quatrième climat, sont extrêmement échauffés, se dilatent bien plus aisément, éprouvent un sentiment plus ra-pide de joie et de plaisir, et un degré d’expansion plus considérable : ce qui a pour résultat l’étourderie.


§ 375. — Les esclaves.


L’islam n’interdit surtout pas l’esclavage780, pas plus que le Coran781 : il est massivement pratiqué, institutionnalisé et réglementé, et les allusions aux esclaves sont très nombreuses. Muhamad leur recommande l’obéisssance, permet leur viol par leurs maîtres et autorise leur châtiment. Lui-même en possède personnellement, et ceux qu’ils affranchit782 en échange d’une conversion restent ses serviteurs.
Il recommande aussi leur affranchissement s’il peut encourager à la conversion. Mais il existe aussi des esclaves musulmanes.
Les expéditions de pillage amènent à Médine une grande quantité d’esclaves, surtout des femmes et des enfants: cela constitue un marché très lucratif.
Muhammad lui-même possède lui aussi une certain nombre d’esclaves, mâles et femelles, qui l’assistent dans toutes ses activités.
Les documents qui suivent auront une portée funeste: l’esclavage dans le monde musulman sera pratiqué du VIIème siècle au XXème siècle et au-delà, sans interruption, contre tous types de populations (Africains de l’est et Européens principalement)783 . Il vise surtout des enfants et des femmes, apports indispensables aux sociétés polygames et impérialistes. L’esclavage est une constante, presque une structure, dans des sociétés fondées sur l’inégalité et la domination des uns sur les autres. Un monde musulman aussi pourvu en une engeance aussi inutile que celle des théologiens ne pouvait se passer de personnel qui s'abaisse à travailler. On a vu ailleurs que les textes doctrinaux eux-mêmes n'évoquaient pas le travail, ou la production économique.784
Théoriquement, c’est dans les années 1940-3 que le trafic a cessé en Arabie, sous pression de la marine britannique. Mais il y avait encore des marchés aux esclaves dans les villes de la région785 . De nos jours, le phénomène persiste dans différents pays, et prend parfois des allures médiévales, comme au Soudan. Souvent, le trafic de femmes et de servantes, et l’exploitation des enfants s’apparente clairement à l’esclavage traditionnel.

Il reste un point à évoquer brièvement: l'esclave, ABD est à l'origine un type social, courant de l'époque, incontournable, une réalité tangible. Cela devient par la suite un type théologique, par la soumission à la divinité, en un processus de soumission dont les modalités étaient très évocatrices, et très peu abstraites ou symboliques: Abd vient un préfixe banal de l'anthroponymie musulmane, et il s'agit d'une soumission dure et féroce, quoique psychologique et parfaitement artificielle. Le contraste, sur ce point avec le christianisme, est total, en dépit des quelques ambiguités pauliniennes sur ce point.


1. — Muhammad, le maître et despote.

Le chef de la communauté a acheté des esclaves, en a capturé, et vit entouré par eux.786; Ils copule aussi avec ses esclaves féminines, en plus de ses femmes légales, ce qui est licite pour lui, et pour tous les autres maîtres.

(Muslim, Sahih 17/4224).

(Ali a dit:)
-Ô peuple, imposez le châtiment prescrit sur vos esclaves, sur ceux qui sont mariés ou non, puisque l’esclave de l’envoyé d'Allah avait commis un adultère, et il m’avait ordonné de la fouetter. Mais elle avait donné naissance récemment à un enfant, et j’avais peur de la tuer en la fouettant.
Je l’ai dit à l’envoyé d'Allah, et il a répondu:
-Tu as bien fait787.

(Bukhari, Sahih 79/ 707).788

Jabir a dit :
- Un homme ansari avait fait de son esclave un mudabbar789 et il n'avait aucun autre bien à part lui. Quand le prophète l'apprit, il dit :
- Qui veut l'acheter pour moi ?
Nuaym ibn an Nahham l'acheta pour huit cent dirhams.
J'ai entendu Jabir dire :
- C'était un esclave copte qui est mort la même année. 

Savoir s’arrêter.790
(Corpus coranique d'Othman 33/52).

Il n’est point licite, prophète, de prendre encore d’autres femmes791, en dehors de tes esclaves792, ni de les changer contre d’autres épouses, fusses-tu ravi par leur beauté.
Allah de toute chose est observateur.

La liste du petit personnel servile.
(ibn Kathir, Sira 895-913).
1-Il avait deux esclaves (femmes), dont l'une était Maria bint Shamûn la copte que lui avait offert le maître d'Alexandrie, Juraydj ibn Minâ, en compagnie de sa sœur Shirîn.
Il lui avait offert aussi avec elle un esclave castré du nom de Mabûr. Le prophète accepta ces cadeaux et prit Maria comme concubine. Elle était originaire d'un village d'Egypte du nom de Hufn dans la région d'Ansina.
Sous son règne, Moâwiyya ibn Abu Sufyan exempta les habitants de ce village des impôts pour les honorer du fait de Maria ait mis au monde un garçon du prophète, à savoir Ibrahîm.
On rapporte que Maria était belle et avait la peau blanche. Le prophète l'aima et lui montra beaucoup d'égards, surtout après qu'elle eut mis au monde son fils, Ibrahîm.
Quant à sa sœur Shirîn, le prophète l'a donnée à Hassân ibn Thâbit qui l'épousa et à qui elle donna son fils, Abd ar Rahmân.
Pour ce qui est de l'esclave castré, en l'occurrence Mabûr, on rapporte qu'il entrait et sortait chez Maria et Shirin sans permission, comme c'était l'habitude chez les anciens égyptiens. Certaines personnes se mirent à spéculer sur cela, sans savoir que Mabûr était castré, jusqu'à ce que cela fut découvert.
Quant à la mule, on rapporte que le prophète, l'avait utilisée pour ses déplacements. Il l'avait montée vraisemblablement lors du jour de Honayn. Cette mule a vécu longtemps jusqu'au califat de l'imam Ali. Après sa mort, elle échut à Abdallah ibn Jafar

2-Il y a avait aussi Rayhana bint Zayd des banu Nadhir ou des Banu Qurayza.
...Rayhana bint zayd faisait partie des banu Nadhir. Elle fut prise comme captive. Le prophète lui proposa d'embrasser l'islam mais elle préféra rester dans le judaïsme. Il se détourna alors d'elle et la laissa. Il appela Saya et lui parla. Celle-ci lui dit:
-Ô toi pour qui je rachèterai mon père et ma mère, elle finira par embrasser l'islam.
Il alla ensuite la voir et lui dit:
-Ne suis pas ton peuple! Tu vois ce que leur a apporté Huyay ibn Akhtab? Embrasse l'islam et le prophète te prendra comme épouse.

Parmi ses esclaves hommes, citons :
1. Ussama ibn Zayd ibn Hâritha.
On l'appelle aussi Abu Yazîd et Abu Mohammed, l'esclave affranchi et le fils de l'esclave affranchi du prophète, son bien-aimé et le fils de son bien-aimé. Sa mère s'appelait Umm Aymen Baraka. Elle était la nourrice du prophète dans son enfance et parmi ceux qui avaient cru en lui après la révélation.
Le prophète a confié à Ussama le commandement de l'armée musulmane, alors qu'il avait dix huit ou dix neuf ans. Dans cette armée se trouvait Omar ibn El Khattâb ainsi qu'Abu Bakr, selon une autre version.
Le prophète l'aimait beaucoup et disait selon Aïsha : Celui qui aime Allah et son messager, qu'il aime Ussama ibn Zayd.
Il est mort en l'an cinquante quatre de l'Hégire ou en l'an cinquante huit selon une autre version. Les auteurs des recueils authentiques ont rapporté des hadiths qu'il avait transmis.

2. Aslim ou Hurmuz Abu Râfi, le copte
Il avait embrassé l'islam avant la bataille de Badr, mais il n'y avait pas pris part, car il était à la Mecque chez ses maîtres de la famille d'al Abbâs. Il fabriquait des coupes à la Mecque, et on a vu son récit, plus haut, avec Abu Lahab et sa conversion à l'Islam après la victoire de Badr.
Il a émigré, ensuite, et a participé à la bataille d'Ohod et aux autres expéditions. Il était lettré et avait exercé comme scribe chez Alî ibn Abu Tâlib. Il avait participé à la conquête de l'Egypte sous le règne de Omar.

3. Ansa ibn Ziyyâd Abu Mishrah :
Il était appelé Abu Misrah. Ayant émigré à la Mecque, parmi les premiers musulmans, il avait participé à Badr, d'après ce qu'a rapporté Arwa, Ezzuhrî, Mussa ibn Oqba, Mohammed ibn lshâq et autres. Al Wâqidi rapporte qu'il est mort sous le règne d'Abu Bakr.

4. Ayman ibn Obayd ibn Zayd :
Il est le fils d'Umm Ayman et le frère d'Ussama par sa mère.
...Il était de ceux qui sont restés fermes le jour de Honayn. On rapporte que c'est à son sujet et au sujet de ses compagnons qu'est descendue la parole du Très-Haut: Que celui qui espère la rencontre de son Seigneur, doit accomplir de bonnes actions et n'associer personne dans l'adoration de son Seigneur . 793
Eshâfii a rapporté qu'il était mort en martyr le jour de Honayn.

5. Tahmân, appelé aussi Dhakwân ou Badhâm:
Il a rapporté le hadith suivant du prophète: L'aumône ne m'est pas permise ainsi qu'aux membres de ma famille l'esclave d'un peuple fait partie d'eux.
Ce hadith a été rapporté par al Baghwi d'après Umm Kalthûm, la fille de l'imam Ali qui a dit: Un des esclaves du prophète du nom de Tahmân m'a rapporté ceci....
Et elle mentionna ce hadith.

6. Thawbân ibn Budjud :
Il est originaire d'Esserra, un endroit situé entre la Mecque et le Yémen. Capturé au temps de la jâhiliyya, il fut acheté par le prophète, qui le fit affranchir et lui laissa le choix entre revenir parmi son peuple ou demeurer avec lui et être considéré comme un membre de sa famille. Il choisit de rester avec le prophète, et ne le quitta plus jusqu'à sa mort. Il est mort, lui, à Homs en l'an quarante ou cinquante de l'Hégire.

7. Hanîn le domestique du prophète.
Il était le grand-père d'Ibrahîm ibn Abdallah ibn Hanîn. Il était au service du prophète, et lui faisait ses ablutions. Il prenait l'eau des ablutions, qui restait, et l'apportait à ses compagnons qui la buvaient ou s'en lavaient les membres. Un jour, il prit l'eau restante et la mit dans un flacon qu'il garda pour lui. Ses compagnons s'en plaignirent auprès du prophète, qui lui demanda:
-Que fais- tu ?
Je le garde pour le boire, ô Messager d'Allah ! Lui répondit-il.
Le prophète dit alors à ses compagnons :
-Avez-vous vu un jeune homme qui ait recensé ce qu'a recensé celui-ci ?
Le prophète l'a offert à son oncle al Abbâs qui l'a affranchi.

8. Abu Râfi:
Abu Bakr ibn Abu Khaytham a dit: Il était l'esclave d'Abu Uhayha Sayd ibn El As l'aîné. Ses fils en héritèrent. Trois d'entre eux l'affranchirent et il participa avec eux à Badr. Ils furent tués tous les trois. Abu Râfi acheta ensuite le reste des parts des fils de Sayd son maître, sauf la part de Khâlid ibn Sayd. Ce dernier offrit sa part au prophète, qui l'accepta et affranchit Abu Râfi.
Il disait alors:
-Je suis l'esclave du prophète.
Ses enfants disaient la même chose.

9. Rabbâh al-Aswad.
Il faisait entrer les gens chez le prophète. C'est lui qui avait donné la permission à Omar d'entrer chez le prophète lorsque ce dernier avait pris l'engagement de s'isoler un mois de ses épouses.
10. Ruwayfi:
Mussab ibn Abdallah az Zubaytî et Abu Bakr ibn Khaytham l'ont mentionné parmi les esclaves, en disant :
-Son fils est venu chez Omar ibn Abd El Azîz, sous son règne, et celui-ci lui prescrivit une pension. On rapporte, en effet, que Omar ibn Abd El Azîz prenait grand soin des esclaves du prophète, et les honorait.

11. Zayd ibn Hâritha al Kalbi.
Nous avons parlé de lui, lors de sa mort à Muta, et ce au mois de jumâda de l'an huit, quelques mois avant la conquête de la Mecque. Il était le premier émir de l'expédition, suivi de Jafar puis de Abdallah ibn Rawâha.
Aïcha a dit à ce sujet: A chaque fois que le prophète envoyait Zayd ibn Hâritha en expédition, il lui donnait le commandement. Et s'il avait vécu après lui, il l'aurait choisi comme calife794 .

12. Zayd Abu Yassâr :
El Baghwi a dit dans son "lexique des compagnons" (...) Mon père m'a rapporté d'après mon grand-père qui a dit : "J'ai entendu le prophète dire : Celui qui dit : "Je demande pardon à Allah795 en dehors duquel il n'y a aucun dieu, le Vivant et le Subsistant par Lui-même et je me repens à Lui", il lui sera pardonné ses péchés même s'il tourne les talons lors de la rencontre de l'ennemi".

13. Safina Abu Abd ar Rahmân :
Il s'appelait Mahrân ou Rumân, et le prophète l'a surnommé Safina. Il sera connu sous ce nom.
Il était l'esclave d'Um Salama qui l'affranchit à la condition qu'il soit au service du prophète, jusqu'à sa mort. Il accepta en lui répondant: Même si tu n'avais pas exigé cela de moi, je ne l'aurais pas quitté
On rapporte qu'il faisait partie des Perses.
(...) Le prophète a dit: Le califat durera dans ma communauté trente ans, puis il y aura une royauté après cela.
Safina m'a dit ensuite : Compte les années du califat d'Abu Bakr, puis celles de Omar, puis celles de Uthmân, puis celles de Alî. Nous les avons comptées et nous avons trouvé qu'elles se montaient à trente ans.
J'ai dit à Sad : Où as-tu trouvé Safina ?
Il m'a répondu : je l'ai trouvé à l'intérieur d'un palmier à l'époque d'al Hajjâj. Je suis resté avec lui pendant trois nuits à l'interroger sur les hadiths du prophète.
Je lui ai dit:
-Comment t'appelles-tu ?.
Il m'a répondu :
-Le prophète m'a surnommé Safina.
-Pourquoi t'a-t-il surnommé Safina ? lui ai-je demandé.
Il a répondu:
-Le prophète est parti en voyage avec ses compagnons lorsque leurs bagages les ayant alourdis, il m'a dit: "Etends ton manteau". Je l'ai étendu. Ils ont déposé alors leurs bagages dans mon manteau puis me l'ont mis sur mes épaules. Le prophète m'a dit : "Porte cela car tu es Safina (un bateau). Or, si j'avais porté, ce jour-là, la charge d'un chameau, de deux, trois, quatre, cinq, six ou sept chameaux, cela ne m'aurait pas alourdi.
(...)
El-Baghoui a rapporté aussi d'après Harûn ibn Abdallah, d'après Ali ibn Asim, d'après Abu Rayhâna, d'après Safina le domestique du prophète qui a dit: J'ai rencontré un jour un lion dans le désert et je lui ai dit:
-Je suis Safina le domestique du prophète Il frappa alors le sol de sa queue et s'accroupit par terre.

14. Salmân al Fârsi Abu Abdallah.
Il est d'origine perse. Les circonstances l'ont mené à devenir l'esclave d'un juif de Médine. Lorsque le prophète émigra à Médine, Salmân embrassa l'Islam et le prophète e l'aida à s'affranchir de son meltre juif. Il fut attribué dès lors au prophète Celui-ci a dit: "Selmâne fait partie de nous, les membres de la famille".
Nous avons montré, plus haut, la manière dont il est venu à l'islam et comment il est arrivé jusqu'à Médine. Il est mort en l'an trente cinq, à la fin du règne de Uthmân ou au début de l'année trente six.

15. Shuqrân, l'abyssin.
Son nom est Sâlih ibn 'Adiy. Le prophète l'a hérité de son père. Mussab az Zubayri a dit qu'il appartenait à Abd ar Rahmân ibn Awf qui l'a offert au prophète. Il a participé à Badr et à d'autres expéditions.
C'est lui qui avait mis la cape en velours dans la tombe du prophète avant qu'on y mette son corps.
On a vu, en effet, plus haut, qu'il avait participé au lavage mortuaire du prophète et avait mis la cape en velours dans sa tombe en disant:
-Par Allah, personne ne la portera après toi

16. Dhumayra ibn Abu Dhamira El Himayri
Il fut capturé à l'époque de la jâhiliyya et fut acheté par le prophète qui l'affranchit. Mussab az Zubayrî a dit: Il avait une maison à al Baqi et des enfants.
Abdallah ibn Wahb a rapporté d'après ibn Abu Dûb, d'après Hussein ibn Abdallah ibn Dhumayra, d'après son père, d'après son grand-père Dhamira qui a dit: Le prophète est passé devant Umm Dhamira qui pleurait. Il lui a dit:
-Pourquoi pleures-tu ? As-tu faim ? As-tu froid ?
Elle lui a répondu:
-On m'a séparé de mon fils, ô Messager d'Allah!
Il s'est exclamé alors :
-On ne sépare pas entre une femme et son enfant.
Il envoya chercher ensuite celui qui avait pris Dhamira et l'acheta de lui. Ensuite, il l'affranchit avec sa mère et leur laissa le choix de demeurer avec lui ou de revenir chez eux. Ils restèrent avec lui.

17. Ubayd le domestique du prophète.
Abu Dâwud at Tayâlisi a rapporté d'après Shuba, d'après Sulaymân at Timi, d'après Sheikh qui a dit: Ubayd le domestique du prophète, a été interrogé en ces termes: Le prophète ordonnait-il une prière en dehors des prières prescrites?
Il m'a répondu:
-Une prière surérogatoire796 entre la prière du coucher du soleil et celle de la nuit.
ibn Asâkir a rapporté (...): Le prophète a appelé deux femmes qui étaient en état de jeûne et qui médisaient des gens et leur a dit: "Vomissez !". Elles ont vomi alors du pus, du sang et de la viande fraîche. Il a dit ensuite :
-Ces deux femmes ont jeûné sur ce qui est licite et ont rompu le jeûne avec ce qui est illicite.

18. Fudhâla.
Omar ibn Abd el Azîz a envoyé un message à Abu Bakr Mohammed ibn Amir ibn Hazin en lui demandant de lui chercher les femmes et les hommes qui ont servi le prophète. Il lui répondit en ces termes: il y a Fudhâla le yéménite qui vit depuis en Syrie.

19. Qafiz.
...Le prophète avait un esclave qui s'appelait Qafiz.

20. Kirkara.
...Le prophète avait avec lui un domestique du nom de Kirkara. Lorsqu'il mourut, il dit à son sujet:
-Il sera au feu.
On fouilla ses bagages et on trouva une cape qu'il avait prise du butin.

21. Kaysân.
...Un domestique du prophète du nom de Kaysân m'a rapporté que le prophète a dit:
-Il nous a été interdit à nous, les membres de la maison de manger ce qui provient de l'aumône. Et comme nos esclaves font partie de nous, tu ne dois pas manger de ce qui provient de l'aumône.

22. Mabûr, le copte castré.
Il fut offert au prophète par le maître d'Alexandrie avec Maria, Shirin et la mule. Nous avons parlé de lui plus haut.

23. Midam.
C'était un noir originaire de Hismâ que Rifâ' ibn Zayd El Judhâmi avait offert au prophète. Il est mort du vivant du prophète et ce après le retour des musulmans de Khaybar. Lorsqu'ils arrivèrent à Wadî al Qurâ, Midam qui faisait descendre les bagages de la chamelle du prophète reçut une flèche perdue qui le tua. Les gens dirent :
-Félicitations pour lui pour le martyr.
Mais le prophète leur dit:
-Non, par Celui qui tient mon âme dans sa main, la tunique qu'il a prise du butin de Khaybar le brûlera !
En entendant cela, un homme arriva avec un lacet ou deux lacets. Le prophète dit alors :
-Un lacet en feu ou deux lacets en feu".

24. Nâfa:
...d'après Nâfa, l'esclave du prophète qui a dit: J'ai entendu le prophète dire : Ne peuvent entrer au paradis un vieillard fornicateur, un pauvre orgueilleux et un homme qui reproche ses faveurs.

25. Nufay.
Il est appelé aussi Masrûh. Le plus exact est Nâfa ibn El Hârith ibn Kalda.
Il est descendu, avec un groupe d'esclaves, de la forteresse de Ta’if, et le prophète les a affranchis.
Abu Nuaym a dit qu'il était un homme vertueux et que le prophète a fraternisé entre lui et Abu Barza El Aslami.
Il est mort en l'an cinquante et un ou cinquante deux de l'Hégire.

26. Wâqid ou Abu Wâqid.
...d'après Wâqid qui a dit: Le prophète a dit : Celui qui obéit à Allah aura évoqué Allah, même si sa prière, son jeûne et sa récitation du Coran ne sont pas considérables. Et celui qui désobéit à Allah, ne l'aura pas évoqué, même si sa prière, son jeûne et sa récitation du Coran sont considérables.

27. Hishâm.
... d'après Hichâm, l'esclave du prophète qui a dit : Un homme est venu voir le prophète, et lui a dit :
-Ô Messager d'Allah ! Ma femme ne repousse aucune main qui la touche".
Il lui a répondu :
-Divorce d'elle !
L’homme a dit :
-Elle me plait.
Il lui a répondu:
-Jouis alors avec elle.

28. Yassâr :
Al Wâqidi a rapporté d'après Yàqûb ibn Utba que le prophète l'a pris le jour de Karkara al Kudr797 et l'a affranchi, car il a vu qu'il faisait la prière avec dévotion.

29. Abu al Hamrâ, l'esclave et le domestique du prophète.
Il fut pris comme captif à l'époque de la jâhiliyya.
...Je suis resté à Médine pendant sept mois, et j'ai vu le prophète venir devant la porte de Ali et de Fâtima, chaque matin, en disant :
-La prière, la prière ! Allah veut éloigner de vous la souillure gens de la maison et vous purifier.

30. Abu Salama, le berger du prophète.
On l'appelle aussi Abu Sallâm et Hurayth.
...d'après Abu Salama le berger du prophète qui a dit: J'ai entendu le prophète dire: "Celui qui rencontre Allah en témoignant qu'il n'y a de dieu qu'Allah et que Mohammed est le Messager d'Allah, qui croit en la résurrection et en le jugement dernier, entrera au paradis".

31. Abu Safiyya.
Abu Safiyya s'asseyait sur une natte puis apportait un panier en roseau dans lequel se trouvaient de petits cailloux. Il louait alors Allah avec ces petits cailloux jusqu'au milieu de la journée. Après avoir fait la première prière, il continuait à louer jusqu'au soir.

32. Abu Dhamira
Il est le père de Dhaelra cité plus haut et l'époux d'Um Dhamira. Le prophète lui a laissé le choix ainsi qu'à sa famille de rester avec lui et de faire partie des membres de sa maison ou de rejoindre leur peuple, mais ils ont préféré rester avec lui. Il leur a écrit alors un document en recommandant aux musulmans de les traiter avec bienveillance où qu'ils soient.

33. Abu Ubayd :
...d'après Abu Ubayd qui rapporte avoir préparé au prophète une marmite dans laquelle se trouvait de la viande de mouton. Le prophète e m'a dit:
-Donne-moi son épaule.
Je la lui ai donnée. Il m'a dit de nouveau :
-Donne-moi son épaule".
Je la lui ai donnée. Il m'a dit de nouveau:
-Donne-moi son épaule.
Je lui ai dit alors :
-"Ô Messager d'Allah, combien d'épaules un mouton a-t-il ?
Il a répondu :
-Par celui qui tient mon âme dans sa main, si tu t'étais tu, tu m'aurais donné autant d'épaules que je t'en aurais données.

34. Abu Asîb ou Abu Asîm
...J'ai entendu Abu Asîb, l'esclave du prophète dire : Le prophète a dit : Gabriel est venu à moi avec la fièvre et la peste. J'ai gardé la fièvre avec moi à Médine et j'ai envoyé la peste en Syrie. La peste est un témoignage en faveur de ma communauté et une miséricorde pour eux et elle est une infamie pour l'incroyant.
...

35. Abu Kebcha El Anmâri.
On a divergé au sujet de son nom. Certains ont dit qu'il s'appelait Sulaym, et d'autres Amir ibn Sa'd. Il est originaire de Dûs. Il a participé à la bataille de Badr.
Il est mort le jour où Omar a été investi comme calife, au mois de jumada et thâni, de l'an treize de l'Hégire.
(...)

36. Abu Muwayhiba :
Il est originaire de Muzayna. Le prophète l'a acheté et affranchi.
(...) Abu Muwayhiba a assisté à l'expédition d'El Muraysi. C'était lui qui guidait le chameau portant le palanquin de Aïsha.798
On a rapporté, plus haut, comment il est parti avec le prophète au cimetière d'al Baqi quelques jours avant sa mort


Ses esclaves femmes

1. Amatallah bint Ruzayna
A vrai dire, l'honneur du compagnonnage avec le prophète revient à sa mère Ruzayna comme nous le verrons plus loin.
...d'après Amatallah, l'esclave du prophète qui a dit: "Lorsque Safiyya est tombée captive entre les mains des musulmans, le jour de Quraydha et de Nadhîr, le prophète l'a affranchie et lui a donné Ruzayna la mère d'Amatallah comme esclave.

2. Umayma :
ibn El Athir a dit qu'elle était l'esclave du prophète.
Jubayr ibn Nufayr a rapporté qu'elle était en train de faire ses ablutions au prophète, lorsqu'un homme est entré chez celui-ci et lui a dit: "Fais-moi une recommandation ?
Il lui a répondu:
-N'associe jamais rien à Allah, même si tu es découpé en morceaux ou que tu es brûlé. Ne délaisse jamais une prière volontairement, car celui qui la laisse volontairement, Allah ne lui donnera aucune garantie, ni Son Messager. Ne bois rien qui enivre, car c'est l'origine de tout péché. Ne désobéis pas à tes parents, même s'ils t'ordonnent d'abandonner ton épouse et tes biens.

3. Barqa umm Aymen, la mère d’Ussama ibn Zayd ibn Hâritha:
Elle s'appelle Barka bint Thalaba ibn Amir ibn Numân, l'éthiopienne. Elle est plus connue sous le nom d'Umm Ayman, son fils de son premier époux Ubayd ibn Zayd l'éthiopien. Elle fut épôusée, ensuite, par Zayd ibn Hâritha à qui elle donna Ussama ibn Zayd.
Elle a fait les deux émigrations. Elle était la nourrice du prophète avec sa mère Amina bint Wahb. Le prophète a hérité d'elle de son père, comme l'a rapporté al Wâqidi.
On rapporte qu'elle est morte cinq ou six mois après le prophète.
(...)

4. Burayra
Elle était l'esclave de la famille d'Abu Ahmed ibn Jahsh avant d'être rachetée par Aïsha qui l'affranchit.

5. Khadhra :
ibn Mundah l'a mentionnée en ces termes : Fâyd, le domestique de Ubaydellah nous a rapporté d'après Ubaydellah ibn Alî ibn Abu Râfi, d'après sa grand-mère Selma qui a dit: J'étais la servante du prophète, ainsi que Khadhra, Radhwa et Maymûna bint Sad. Le prophète nous a toutes affranchies.

6. Khulaysa, la servante de Hafsa bint Omar.
... d'après Khoulaysa, la servante de Hafsa, au sujet du récit de Hafsa et de Aïsha avec Sawda bint Zuma et de leur plaisanterie avec elle, en lui disant que l'Antéchrist venait d'apparaître. Sawda se réfugia alors dans une pièce où elles allumaient le feu. Hafsa et Aïsha se mirent à rire ensuite du comportement de Sawda.
(...)

7. Khawla :
Elle était l'esclave du prophète, comme l'a rapporté ibn El-Athîr.
(...)

8. Ruzayna :
ibn Asâkir a dit: "A vrai dire, elle appartenait à Safiyya bint Huyey et elle était au service du prophète. On a vu, dans la biographie de sa fille Amatallah que le prophète avait donné Ruzayna à S afiyya bint Huyey comme dot. A partir de là, on déduit qu'elle lui appartenait à l'origine.


9. Radhwa :
ibn El Athîr a dit: Sayd ibn Bashir a rapporté d'après Qatâda, d'après Radhwa bint Kab, selon laquelle elle avait interrogé le prophète sur la femme en état de menstrues qui se teint au henné, et il lui a répondu: "Il n'y a aucun inconvénient à cela".

10. Rayhâna bint Shamûn El Qurdhiyya ou Nadhriyya
Nous avons parlé d'elle après la mention de ses épouses.

11. Sâyba :
Elle a rapporté de la part du prophète un hadith sur les objets trouvés, comme l'a rapporté ibn El-Athîr dans "El-Ghâba".

12. Sadisa El Ansâriyya :
On rapporte qu'elle fut l'esclave de Hafsa bint Omar. Elle a rapporté de la part du prophète le hadith suivant:
Depuis que Omar a embrassé l'islam, à chaque fois que le diable le voyait, il tombait face contre terre.

13. Sallâma, la nourrice d'Ibrahîm, le fils du prophète.
Elle a rapporté un hadith sur les mérites de la grossesse, de l'allaitement et des veillées. Le hadith fut transmis par Abu Nu'aym d'après Anas.

14. Salma Um Râri.
Al Wâqidi rapporte qu'elle a dit: J'étais la servante du prophète ainsi que Khadhra, Radhwa et Maymûna bint Sa'd. Le prophète nous a toutes affranchies.
(...)
Mussab az Zubayri rapporte qu'elle a participé à la bataille de Hunayn.
Elle a vécu après le prophète et a assisté à la mort de Fâtima, dont elle a procédé au lavage du corps avec son époux Ali et Asma bint Umays.

15. Shirine ou Sirine :
Elle est la sœur de Maria, la copte et la tante maternelle d'Ibrahîm, le fils du prophète. Le prophète l'offrit à Hassân ibn Thâbit qui l'épousa et à qui elle donna son fils, Abd Ar Rahmân.

16.Unqûda Um Marih, l'éthiopienne:
Elle est l'esclave de Aïsha. Elle s'appelait Anba et le prophète lui donna le nom de Unqûda. On rapporte aussi qu'elle s'appelait Ghafira.

17. Farwa, la nourrice du prophète.
Elle a rapporté que le prophète lui a dit : Lorsque tu te mets dans ta couche, récite: "Dis: ô les incroyants..." car elle est une immunité contre l'associationnisme.

18. Fiddha, la nubienne:
ibn al Athir a dit dans "El-Ghâba" qu'elle était l'esclave de Fâtima, la fille du prophète.

19. Layla, l'esclave de Aïsha.
On rapporte qu'elle avait dit au prophète "Ô Messager d'Allah, lorsque tu sors des latrines, et que j'y entre, je n'y vois rien, mais je sens l'odeur du musc ?
Il lui a répondu ainsi :
-Nous, les prophètes, nos corps poussent comme les âmes des habitants du paradis. Ce qui en sort comme mauvaise odeur est engloutie par la terre.

20. Maria, la copte, la mère d'Ibrahîm.
Nous avons vu sa biographie avec les autres mères des croyants. Cependant, ibn al Athîr a distingué entre elle et entre Maria Um er Ribâb qui était, dit-il, une esclave du prophète.

21. Maria, la servante du prophète.
Abu Bakr a rapporté d'après ibn Abbâs d'après El Muthanna ibn Sâleh, d'après sa grand-mère Maria, la servante du prophète qui a dit:Je n'ai jamais touché de main aussi douce que celle du prophète.
...Je ne sais pas s'il s'agit de la précédente ou pas.

22. Maymûna bint Sad.
...Maymoûna l'esclave du prophète a interrogé le prophète en ces termes : "Ô Messager d'Allah, parle-nous d'El-Qods ?
(...)

23. Maymûna bint Abu Unaysa :
...d'après Maymûna bint Abu 'Unaysa qui a dit: Une femme de Hurayh est venue chez Aïsha et lui a crié : Ô Aïcha, viens à mon secours avec une invocation du prophète qui me redonnera sérénité et quiétude !
(...)

24. Umm Dhumayra, l'épouse d'Abu Dhumayra.
Nous avons parlé d'eux plus haut.

25. Umm Iyyâsh.
Le prophète l'a envoyée chez sa fille pour l'aider lorsqu'elle s'est mariée avec Othmân ibn Affân.
...d'après sa grand-mère Iyyâsh - elle était la servante du prophète, qui a dit que le prophète l'avait envoyée avec sa fille chez Othmân.
Elle ajoute : Je faisais fondre de la datte à Othmân, le matin, et il buvait son eau l'après-midi, et je lui faisais du jus, le soir, qu'il buvait le matin.
Un jour, il m'a dit :
-Est-ce que tu y mélanges quelque chose ?
-Oui, lui ai- je répondu.
-Ne le fais plus" m'a-t-il dit.

Ce sont là ses esclaves.


2. — Biens meubles.

L’esclave est un bien meuble, une chose de valeur, un instrument d’échange. Ce n’est pas en tant qu’être humain qu’il convient de bien le traiter, mais toujours en objet qu’il ne faut pas gâter.

L’esclave en compensation.
(Muslim, Sahih 16/4166).

...parmi les femmes de la tribu de Hudhayl, l’une avait jeté une pierre sur une autre, ce qui a causé une fausse couche. L’envoyé d'Allah a déclaré que pour elle, une ou un esclave de bonne qualité serait donné en compensation.

Humanité.
(ibn Hisham, Conduite de l'envoyé d'Allah, notes).799
Zayd était accompagné par Dumayra, un client d’Ali, et un de ses frères. Ils firent plusieurs prisonniers dans le peuple de Mina, qui est sur le rivage, un lot assez mélangé. Ils furent vendus comme esclaves et les familles furent séparées. L’apôtre arriva à cause des pleurs et demanda leur cause. Quand on lui dit, il ordonna:
-Vendez-les seulement par lots!
Cela voulait dire: les mères avec les enfants800 .

(Bukhari, Sahih 34/ 363).801
On demanda à l'envoyé d'Allah son avis sur le cas d'une jeûne esclave, si elle était vierge et si elle avait commis un acte sexuel illicite.
Le prophète dit :
- Si elle a commis un acte sexuel illégal, fouette-la, et si elle l'a refait, refouette-la, et si elle l'a refait une troisième fois, alors revends-la même en échange d'une corde802

L’esclave en fuite.803
(Bukhari, Sahih, 56/187, 2).

Nafi a raconté qu’un esclave d’ibn Omar s’étant enfui rejoignit les Grecs804 ; Khalid ibn Walid s’en étant réemparé, le fit rendre à ibn Omar.

Fidélité.
(Muslim, Sahih 1/ 129).805

Le messager d'Allah a dit :
- L'esclave qui fuit de chez son maître commet un acte d'infidélité aussi longtemps qu'il ne rentre pas chez lui. 

(An Nawawi, Le Jardin des Vertueux 1768).
Selon Jarir , le messager d'Allah a dit :
-"Tout esclave qui quitte son maître sans sa permission devient renié par ma communauté".

(An Nawawi, Le Jardin des Vertueux 1769).
Selon lui encore, le prophète a dit :
-"Quand l'esclave quitte son maître sans sa permission, Allah ne lui agréé plus sa prière".
Dans une autre version : "Il devient mécréant".

(Bukhari, Sahih 41/ 598).806
Un homme avait affranchi son esclave et il ne possédait rien d'autre. Alors le prophète annula l'affranchissement. Noaym ibn al Nahham lui acheta l'esclave. 

( Bukhari, Sahih 56/144).
D’après Abu Horayra, le prophète a dit:
-Allah est émerveillé des gens qui entrent au paradis avec leurs chaînes807.


3. — Les esclaves musulmans.


On connait pourtant des esclaves qui conservent leur statut tout en étant musulmans et ceux-ci connaissent un sort plus favorable808 .
D'ailleurs, une des pénitences les plus communes est l’affranchissement d’esclaves ; mais ceux-ci doivent impérativement se soumettre à l’islam, s'ils ne sont pas déjà musulmans. L’affranchi reste un serviteur, client809 de la famille.


(Bukhari, Sahih 84/6).

Abu Horayra rapporte que le prophète a dit:
-A celui qui affranchit un esclave musulman, Allah affranchira de l’enfer chaque membre correspondant à celui de l’affranchi, même les parties honteuses810.

Obéissance.
(Bukhari, Sahih 55/ 655).811

L'envoyé d'Allah a dit :
- Si un homme croit en Jésus puis croit en moi, il aura une double récompense. Et si un esclave craint son seigneur et obéit à ses maîtres, il aura aussi une double récompense. 

(Corpus coranique d'Othman 2/220).

N’épousez point les associatrices avant qu’elles ne croient!
Certes, une esclave croyante est meilleure qu’une associatrice, même si celle-ci vous plaît.
(...)
Certes un esclave croyant est meilleur qu’un associateur, même si celui-ci vous plaît.


4. — Esclaves et femmes: le scandale de la double peine.

L’esclavage des femmes est une spécificité musulmane pour plusieurs siècles. Ces femmes sont "celles que la main droite possède", captives dont le maître peut abuser légalement812 .
Il doit satisfaire les pulsions des mâles, compenser le déséquilibre démographique causé par la polygamie/polygynie, et affaiblir les contrées d’où ses femmes sont tirées.


Amour ancillaire.
(Dawud, Hadith
11/ 2166).813
Un homme dit:
- envoyé d'Allah, j'ai une jeune esclave814 et je retire mon pénis d'elle parce que je ne veux pas qu'elle soit enceinte. Les Juifs disent que retirer son pénis est comme enterrer des filles vivantes.
Le prophète dit :
- Les Juifs ont dit un mensonge. Si Allah a l'intention de créer, tu ne peux pas y échapper. 

(ibn Sa’d, Tabaqat I 449).
L’apôtre d'Allah avait envoyé sa petite esclave pour un certain travail. Elle avait pris du retard, alors il dit:
-S’il n’y avait pas représailles, je t’aurai frappé avec mon “nettoie-dent”.

(Dawud, Hadith 38/ 4348).815
Un aveugle avait pour femme une esclave, enceinte, qui insultait et dénigrait le prophète. Il le lui avait interdit mais elle ne cessait pas. Il la réprimandait mais elle n'abandonnait pas cette habitude. Une nuit, elle commença à calomnier et injurier le prophète. Alors il prit un poignard, le plaça sur son ventre, appuya et la tua. Un enfant qui sortit d'entre ses jambes fut sali par le sang qui était là.
Quand vint le matin, le prophète apprit cela. (...) Le prophète dit :
- Ô Allah, sois mon témoin, il n'y aura pas de représailles pour le sang de cette femme.816

(Muslim, Sahih 29- 3215).
Abu Hurayra a dit : J'ai entendu le prophète dire :
-"Lorsqu'une de vos femmes esclaves fornique et que la preuve en a été faite, infligez-lui la fustigation prescrite, mais ne l'invectivez pas. Si elle fornique de nouveau, infligez-lui la fustigation, mais ne l'invectivez pas. Si elle fornique pour la troisième fois et que le fait ait été prouvé, vendez-la fût-ce au prix d'une corde de poils".


(Abu Dawud, Hadith 38/4458).
Une petite esclave appartenant à la maisonnée de l’apôtre d'Allah avait commis un acte de fornication. Celui-ci déclara:
-Remue toi, Ali, et inflige lui la punition prescrite.
Il se précipita et quand il a vu que le sang se mettait à couler, il n’a pas cessé.
Il est venu voir et a dit:
-As tu fini de la punir?
Il dit:
-Je l’ai fait alors que son sang coulait.
-Alors laisse la tranquille jusqu’à ce que ses blessures cicatrisent. Ensuite, recommence à la punir. Et inflige cette punition à ceux que ta main droite possède817 .


Poésie misogyne.
(Abu Nuwas, cité par Nefzawi, Le Jardin Parfumé).818

Les femmes sont des démons, et elles sont nées comme telles.
Nul ne peut avoir confiance en elles, comme chacun le sait.
Si elles aiment un homme, ce n’est que par caprice et celui qui est le plus cruel envers elle, c'est celui qu'elles aiment le plus.
Ce sont des êtres perfides, je l'assure L'homme qui vous aime véritablement est un homme perdu.
Que celui que ne me croit pas vérifie mes dires, en laissant l'amour d'une femme s'emparer de lui.
Si année après année dans votre générosité vous lui avez fait des cadeaux
Elles diront finalement: je jure devant Allah que mes yeux n'ont jamais vu quelque chose qu'il m'aurait donnée
Après vous être ruiné pour leur bien, Jour après jour leur cri sera : donne, donne, va, achète, sinon emprunte.
Si elles ne peuvent pas tirer profit de vous, Elles se tourneront contre vous,
Elles diront des mensonges et vous calomnieront.
Elles n'hésiteront pas à utiliser un esclave si le maître est absent.
Elles utiliseront tous les artifices une fois que leur désir sera éveillé. Leur seul souci sera de trouver un membre en érection quand leur vulve sera en rut.
Préserve-nous Seigneur de la perfidie des femmes, et des vieilles mégères en particulier.
Ainsi soit-il.


§ 376. — Les artistes.

Dans les régimes totalitaires, la place des artistes est inconfortable: un artiste est un individu créateur qui revendique son oeuvre; il n'est bien à sa place dans ce type de régime. Le pouvoir peut choisir deux voies: l'interdiction ou la manipulation. Il semble que Muhammad ait choisi la première, et les dynasties suivantes, la seconde.
Comme toujours les femmes sont les plus touchées par la prohibition. Nous prendrons ici l'exemple des danseuses et chanteuses.819


(Corpus coranique d'Othman 24/31).820
Que les croyantes ne frappent point le sol de leurs pieds pour montrer leurs atours qu'elles cachent!

(Dawud, Hadith 14/ 2678).821
Le prophète a dit: le jour de la conquête de La Mecque: il y a quatre personnes à qui je ne donne pas de protection sur le territoire sacré et profane.
Il les nomma ensuite. Il y avait deux chanteuses d’al Maqis ; l’une fut tuée, l’autre s’échappa et se soumit à l’islam.

(ibn Hisham, Conduite de l'envoyé d'Allah 819).
Concernant les deux chanteuses d’ibn Khatal, une a été tuée et l’autre s’est enfuie, jusqu’à ce que l’apôtre d'Allah lui accorde sa grâce, sur demande.
De même pour Sara, qui a vécu jusqu’au temps de Omar, quand un cavalier l’a terrassée dans la vallée de la Mecque, et l’a tuée.
Al Huwayrith a été tué par Ali.

§ 377. — Les Djinns.

Ces petits êtres bizarres, au statut mal défini,qui doivent plus àla fantaisie qu’à la théologie, et qui agrémentent les discours du Coran822 et les récits de la vie de Muhammad sont totalement intégrés à la doctrine musulmane. Il en existe des bons et des mauvais, des payens et des musulmans. Ce sont, d’après le Coran, des êtres réels, créés à partir d’une flamme. Les sources musulmanes ont montré que de petites divinités collectives, des génies, étaient vénérées depuis longtemps par les populations arabes823: ces fripons sont les héritiers d’un monde peuplé de nymphes et de satyres824.
Comme ce sont de vrais êtres, selon la doctrine musulmane, il serait trop injuste de ne pas les mentionner825, d’autant plus que Victor Hugo, prophète véridique de la littérature française leur a consacré un célèbre poème, preuve à lui seul de l’existence de ces monstricules! Pourquoi pas.


(Malik, Muwatta 54/33).826
Le messager d'Allah a dit :
- Il y a des djinns à Médine qui sont devenus musulmans. Si vous en voyez un, dites-lui de partir pendant trois jours. S'il revient après cela, tuez-le, parce c'est un démon. 

Les djinns et démons dans les lieux d’aisance.
(Dawud, Hadith 1/ 6).827

L'envoyé d'Allah a dit :
- Ces toilettes sont fréquentées par des djinns et des démons. Si quelqu'un parmi vous y va, il devra dire : "je cherche refuge chez Allah contre les démons mâles et femelles.

La sexualité des djinns.
(ibn Bukayr).828

Fatima la Najjariya829, fille de al Numan avait une relation un de chez les djinns, et chaque fois qu'il venait chez elle, il se précipitait sur elle dans sa maison, et quand la mission du prophète a commencé, il est venu, s'est assis sur le mur et n'est pas rentré. Quand elle a demandé pouquoi il ne rentait pas, il dit qu'un prophète était venu, et qu'il avait interdit la fornication. C'est la première mention du prophète à Médine.

(ibn Sa’d, Tabaqat I 221).
L’apôtre d'Allah a dit:
-J’ai été désigné pour prècher aux rouges et aux noirs. Abd al Malik a dit:
-Les rouges sont les humains , et les noirs, les djinns.

(ibn Sa’d, Tabaqat I 245).
A Nakhla, il faisait ses prières nocturnes, quand un groupe de djinns, sept en tout, de Nisibin, est passé à côté. Ils l’ont entendu réciter la sourate des djinns830 . L’apôtre d'Allah n’était pas conscient de leur présence, jusqu’au verset 46/29. Il se référait à ces djinns qui s’étaient approchés de lui.

(Victor Hugo, , Les Djinns, 1828, extrait).831

La rumeur approche,
L'écho la redit.
C'est comme la cloche
D'un couvent maudit,
Comme un bruit de foule
Qui tonne et qui roule,
Et tantôt s'écroule,
Et tantôt grandit.

Dieu ! la voix sépulcrale
Des Djinns !... - Quel bruit ils font !
Fuyons sous la spirale
De l'escalier profond !
Déjà s'éteint ma lampe,
Et l'ombre de la rampe,
Qui le long du mur rampe,
Monte jusqu'au plafond.

C'est l'essaim des Djinns qui passe,
Et tourbillonne en sifflant.
Les ifs, que leur vol fracasse,
Craquent comme un pin brûlant.
Leur troupeau lourd et rapide,
Volant dans l'espace vide,
Semble un nuage livide
Qui porte un éclair au flanc.

Ils sont tout près ! - Tenons fermée
Cette salle où nous les narguons.
Quel bruit dehors ! Hideuse armée
De vampires et de dragons !
La poutre du toit descellée
Ploie ainsi qu'une herbe mouillée,
Et la vieille porte rouillée
Tremble à déraciner ses gonds.

Cris de l'enfer ! voix qui hurle et qui pleure.
L'horrible essaim, poussé par l'aquilon,
Sans doute, ô ciel ! s'abat sur ma demeure.
Le mur fléchit sous le noir bataillon.
La maison crie et chancelle penchée,
Et l'on dirait que, du sol arrachée,
Ainsi qu'il chasse une feuille séchée,
Le vent la roule avec leur tourbillon !

prophète ! si ta main me sauve
De ces impurs démons des soirs,
J'irai prosterner mon front chauve
Devant tes sacrés encensoirs !
Fais que sur ces portes fidèles
Meure leur souffle d'étincelles,
Et qu'en vain l'ongle de leurs ailes
Grince et crie à ces vitraux noirs !





§ 378. — Les animaux.


Les humains et les djinns ne suffisant pas, le personnage Muhammad s’intéresse aussi au sort des animaux.832 Dans ce domaine, les décisions s’apparentent parfois à des caprices.
On ne peut guère isoler de logique précise à cet amas discordant de décisions et d’avis.
On doit mettre à part la réglementation concernant le gibier chassé, notamment son interdiction dans les enceintes sacrées.833


1. — Le bétail.


On ne reviendra pas plus longuement sur ce point déjà traité834. La société bédouine et celle des villes arabes fonde son économie sur l’élevage, et l’élevage est à la base de toutes les fortunes.

Chameaux et moutons.
(Bukhari, Sahih 3/ 28).

D'après Zayd ibn Khalid El Johani, un homme interrogea le prophète au sujet des objets trouvés.
-Regarde bien, répondit-il, le cordon de l'objet trouvé - ou sa bourse - et aussi son enveloppe. Puis, pendant un an, annonce ta trouvaille ; après quoi fais usage de la chose. Toutefois si son propriétaire vient te trouver remets-lui l'objet.
-Et s'il s'agit d'un chameau égaré? demanda l'homme.
A ces mots le prophète entra dans une telle fureur que ses joues - ou son visage, suivant une autre version - devinrent cramoisies.
-Qu'as-tu à t'occuper de cet animal, s'écria-t-il ; il a en lui une réserve de boisson ; il a des pieds, rien ne l'empêche d'aller à l'abreuvoir et de brouter des plantes. Laisse-le donc en sorte qu'il rejoigne son maître.
-Et si l'animal égaré est un mouton, ajouta l'homme.
-Alors, répondit le prophète, il sera à toi, à ton frère ou au loup.

(Bukhari, Sahih 54/ 522).835

Le prophète a dit :
- Et quand vous entendez le braiement des ânes, cherchez refuge auprès d'Allah et hors de Satan parce que leur braiment indique qu'ils ont vu Satan. 


2. — Les chiens.


Muhammad semble atteint par une sorte de phobie envers ces animaux, pourtant utiles aux pasteurs. On peine à expliquer cette législation toute capricieuse. De nos jours, la détestation du chien, et la protestation envers leur usage, notamment policier, fait partie des moyens utilisés par la mouvance islamiste pour s'imposer.836

Cynophobie.
(Muslim, Sahih 10/ 3810).837
Le messager d'Allah a ordonné de tuer les chiens et il a envoyé des hommes aux quatre coins de Médine pour que les chiens soient tués. 

(Muslim, Sahih 24/5277).838
Le messager d'Allah a dit :
- Les anges n'accompagnent pas les voyageurs qui ont avec eux un chien et une cloche. 

Phobies diverses.
(Muslim, Sahih 24/ 5246).839

L'ange Gabriel dit à Muhammad :
- C'est le chien840 dans ta maison qui m'a empêché d'entrer parce que nous841 n'entrons pas dans une maison où il y a un chien ou une image. 

(Dawud, Hadith 16/ 2840).842
Le prophète d'Allah ordonna de tuer les chiens et nous avons même tué un chien qu'une femme avait ramené du désert. Après cela, il interdit de les tuer en disant :
- Limitez-vous seulement à ceux qui sont noirs. 

(Muslim, Sahih 24/5248).843
Quand le soir fut venu, Gabriel vint à lui et il le prophète lui dit :
- Tu m'avais promis de venir hier soir.
Il dit :
- Oui mais nous n'entrons pas dans une maison où il y a un chien ou une image.
Le lendemain matin, il ordonna qu'on tue les chiens, y compris ceux qui gardent les vergers, mais il fit épargner les chiens qui protègent les grands terrains. 


3. — Reptiles.

Les serpents et autres salamandres sont aussi l’objet d’une législation légèrement aberrante.

(Bukhari, Sahih 54/ 525).844

Le prophète a dit que la salamandre était un animal qui sème la discorde. Je ne l'ai pas entendu ordonner qu'on le tue. Sad ibn Waqqas affirme que le prophète a ordonné de le tuer. 

(Bukhari, Sahih 55/ 579).845
L'envoyé d'Allah a ordonné que la salamandre soit tuée et il a dit :
- Elle a soufflé le feu sur Abraham846

(Bukhari, Sahih 54/ 518).847
Il entendit le prophète faire un sermon et dire sur sa chaire :
- Tuez les serpents et tuez Dhu at Tufyatayn848 ainsi qu' "albatros"849 parce qu'ils détruisent la vue et font avorter. (... )
Mais plus tard, le prophète interdit de tuer les serpents qui vivent dans les maisons. 

« Mort à Mickey Mouse ! »
( Arab News, Arabie saoudite, 9 octobre 2008).

« Le discours d´un cheikh, récemment transmis sur Al-Majd TV, évoquait en détail les rats. Il disait combien les souris et les rats étaient mauvais, énumérant les bénéfices retirés de leur élimination. Je ne sais à quel point cette partie de l'émission du cheikh était instructive, mais je suis sûr que la plupart des spectateurs n'écoutaient pas ou hochaient la tête d'incrédulité. Mais l'émission ne s'est pas achevée sur les déclarations évidentes concernant les dangers liés aux rats et aux souris ; le cheikh a continué en dénonçant le fait que les enfants n´étaient plus sensibles au message concernant les rats et les souris car ils avaient été influencés par les dessins animés occidentaux représentant les souris comme drôles et intelligentes. »


§ 379. — Les enfants.

Rarement cités dans ces textes, les enfants devaient pourtant exister. Mais ils restent dans le giron féminin longtemps et sont donc invisibles. Ensuite, ils passent dans la catégorie adulte, brusquement. Encore plus brusquement pour les petites filles, par l'union sexuelle.
Mais l'enfant par excellence reste le garçon, et non la fille.850
A noter enfin que l'islam interdit rigoureusement l'adoption, qui semble avoir été une pratique courante dans l'ancien système arabe: est-ce une façon de détruire les anciennes solidarités aristocratiques? Les fils sont mentionnés surtout dans le camp adverse, celui des incroyants, et ils sont vus comme des objets de fierté, comme des vecteurs de puissance sociale, tout ce que déteste Muhammad, qui lui n'a jamais pu avoir de fils viable .


(Corpus coranique d'Othman 24/31).
Qu'elles montrent seulement leurs atours...ou aux garçons qui ne sont pas encore au fait des parties honteuses des femmes.851

(Abu Dawud, Hadith 38/4384).
L’apôtre d'Allah a dit: il y a trois types de personnes dont les actions ne doivent pas être enregistrées: le dormeur jusqu’à son réveil, un idiot avant qu’il ne recouvre la raison, un garçon avant la puberté.852

(Abu Dawud, Hadith 38/4390).
Récit de Atiyyah al-Qurazi:
J’étais parmi les captifs des Banu Qurayza. Les compagnons nous ont examinés et ceux à qui avaient poussé les poils pubiens ont été exécutés, et ceux qui n’en avaient pas ne le furent pas. J’étais parmi ceux qui n’avaient pas de poils.


(Bukhari , Sahih 71/1 , 3).
Urwa rapporte que Asma bint Abu Bakr devint enceinte de Abdallah ibn Zubayr à La Mecque.
-Je quittai La Mecque , dit-elle , au moment de la fin de ma grossesse et me rendis à Médine. Arrivée à Qoba853 , j'accouchai en cet endroit ; j'apportai l'enfant à l'envoyé d'Allah qui le prit sur ses genoux. Puis il demanda une datte , la macha et cracha dans la bouche de l'enfant. La première chose qui pénétra dans son ventre fut donc la salive de l'envoyé d'Allah. Ensuite le prophète lui frotta l'intérieur de la gorge avec la datte , puis il fit une invocation et bénit l'enfant854 . Ce fut le premier enfant né parmi les musulmans. On éprouva une joie excessive de cette naissance , parce que l'on avait dit que les Juifs avaient ensorcelé les musulmans en sorte qu’ils n’auraient plus d’enfants.

Le cul de l’imam.
(ibn Sa’d, Tabaqat § 120).855

Quand les habitants de nos villages se convertirent, ils ne trouvèrent personne qui connaissait le Coran, sinon moi, parce que je l’avais appris par des voyageurs de passage.
Alors ils me désignèrent, et me mirent en avant, pour faire la prière. J’avais six ans856.
Mais le manteau857 que j’avais se soulevait chaque fois que je me mettais à genoux.
Une femme du village dit alors:
-Que l’on recouvre le cul du récitateur du Coran!
Ils me mirent alors une chemise858 de Bahreyn sur le dos.
Je n’ai jamais autant chéri quelque chose que ce vêtement.

 

614 Plus tard, le vocabulaire musulman emploie au sujet de ces êtres supérieurs le terme de KHASSA: “spécial”.

615 Le fameux Séide de la tragédie de Voltaire, servile, zélé, fanatique.

616 Les AMMA.

617 Le droit religieux FIQH ("compréhension") est clairement discriminatoire puisqu’il attribue des droits différents aux hommes libres, aux femmes, aux esclaves, aux non-musulmans.

618 Hormis la figure d'Aïsha, mais celle-ci ne possède pas vraiment les caractéristiques de l'enfance.

619 Jane I. Smith, , Y. Haddad. "Eve: Islamic Image of Woman." ed. Azizah al-Hibri. Women and Islam: Womens’s Studies Intl. Forum., Oxford, 1982A.Barlas, “Believing Women” in Islam: Unreading Patriarchal Interpretations of the Qur’an, Austin, 2002 ;A. Wadud-Muhsin, Qur’an and Woman: Reading the Sacred Text from a Woman’s Perspective., Oxford, 1999 ; R. Roded, Encyclopaedia of the Qur'an, sv. wifes and the Qur'an ; B. F. Stowasser, Women in the Qur’an: Traditions and Interpretations, New York, 1994 ; A. Nicholas, trans. and ed. Women in Islam: An Anthology from the Qur’an and Hadiths, New York, 2000. ; J. L. Esposito, . Women in Muslim Family Law. Syracuse, 2002; pour une vision lénifience de la situation, cf. N. Abbot, "Women and the State in Early Islam," Journal of Near Eastern Studies, Vol. 1, 1942 ; id., "Women and the State in Early Islam: The Umayyads," Journal of Near Eastern Studies, vol. 1, 1942 ; B. Stowasser, Women in the Qur'an, traditions, and interpretation, New York: Oxford University Press, 1994 ; N. Awde, Women in Islam: An Anthology from the Qur’an and Hadiths, New York 2000 ; id., “The status of women in early islam”, in F. Hussain (ed.), Muslim Women, New York, 1984 ; K. Abu al Fadl, Speaking in God’s Name: Islamic Law, Authority and Women. Oxford, 2001; A. Hekmat, Woman and the Koran: the status of woman in islam, +++++++; Abderrazak Mahri (isl.), La femme dans le Coran, Paris, 2003; Leïla Babès, Loi d'Allah, loi des hommes : liberté, égalité et femmes en islam, Paris 2002; Hani Ramadan (isl.), La femme en islam, Paris, 2001; Temsamani Chebagouda Abdelhamid (isl.), L'islam et la femme, Paris, 2001; Mahmoud Akef (isl.), La femme : dans les grandes civilisations et perspectives musulmanes, Paris 2006; 'Abd al-Halîm Aboû Chouqqa (isl.), Encyclopédie de la femme en Islam : la femme dans les textes du Saint Coran et des hadith d'al-Boukhari et Mouslim, Paris, 1998; Claudine Giovannetti, La femme en islam : bibliographie , Reims, 1981; Jamal Badaoui (isl.), Le statut de la femme en islam, Paris, 2000; Fdal Haja (isl.), Guide de la femme musulmane , Paris 2002 ; Juliette Minces, Le Coran et les femmes, Paris 2002; Fdal Haja (isl.), Assalihats: les femmes vertueuses, Paris, 2005 ; H. Vagt, Die Frau in Saudi-Arabien zwischen Tradition und Moderne, Berlin, 1992; L. Ahmed, Women and Gender in Islam: Historical Roots of a Modern Debate, New Haven 1992; L. Ahmad, Women and Gender in Islam, New Haven, 1992; L. Beck et K. Nikki (ed.), Women in the Muslim World, Cambridge, MA, 1978; Nacéra Bel Moujahid (isl.), Coran et exclusion du féminin, Toulouse 1994; Fatna A. Sabbah, Woman in the Muslim unconscious , New York, 1984 .

620 La sourate IV, AN NISA ; elle s’adresse aux hommes, exclusivement. NISA ou NISWA désigne la femme, et IMRA l'épouse . L'arabe ancien utilise la forme UNTHA. Voir aussi ZAWJ, , pl. AZWAJ, et ZAWJAH. pl. ZAWJAT.

621 Cf. partie II, pour des documents sur la condition féminine pré-islamique.

622 Cf. les mentions récurrentes des menstrues, et du clitoris (comme allusion à la non-excision, donc à la débauche).

623 Plutot la "polygynie", mais le mot est rarement employé.

624 Même tendance dans la doctrine juive ; mais ici, le lien est direct avec la notion de jihad et de conquête.

625 C. Pellat, “Peut-on connaître le taux de natalité au temps du prophète?”, Journal of. E.S.H.O. 14/1971.

626 On ne peut que regretter que la grande majorité des féministes occidentales se voilent la face et préfèrent ne pas aborder ce phénomène massif de soumission et de ségrégation, au nom de la différence entre les cultures.

627 HAWWA ou HAWA, "Vivante" en hébreu?

628 UHDUTHA.

629 C'est-à-dire qu'elle a le droit de laisser brûler le pain, le temps de satisfaire l'homme.

630 Récit de Maqil ibn Yasar.

631 Muhammad rompt totalement avec les traditions malthusiennes des tribus et intègre la démographie dans ses schémas de conquête.

632 Corpus coranique 2/223.

633 Cité par A. Dashti, 23 years, p. 118.

634 QAWWAMUN ALAL NISA ; mais l'expression "autorité" peut aussi signifier "charge". Cela ne modifie pas la prédominence masculine. Le Talmud édicte lui-aussi de tels avis.

635 MUHSANAT.

636 QANIF.

637 Sens incertain.

638 Sens incertain.

639 M. Mahmoud, “To beat or not to beat: On the exegetical dilemmas over Qur'an 4:34” , Journal of the American Oriental Society 126, 2006

640 Ali Dashi (p. 214) conteste la traduction de AWAN faite par A. Guillaume: "intermédiaires" au sens propre.

641 MUHR.

642 FADL.

643 Il est important que cette affaire scabreuse ne concerne pas un personnage proche de Muhammad, un Mecquois ; il faut laisser cela aux Médinois, moins prestigieux.

644 QISAS.

645 Corpus coranique 20/114.

646 NUSHUZ: orgueil, rébellion, indépendance; cf. Khaled Abou El Fadl, Rebellion and violence in Islamic law , New York 2001; Abou el Fadl, “Ahkam al-Bughat: Irregular Warfare and the Law of Rebellion in Islam.” in Cross, Crescent & Sword: The Justification and Limitation of War in Western and Islamic Tradition. Ed. James Turner Johnson , John Kelsay. Westport, 1990; Joel L. Kraemer,''Apostates, Rebels and Brigands.'' Israel Oriental Studies 10, 1980 .

647 Terme signifiant habituellement "crainte".

648 Science, savoir.

649 Terme signifiant habituellement "supposition", "conjecture".

650 Traduit ici par "rébellion".

651 RABATA.

652 NUCHUZ.

653 GHAYRU MUBARRIH.

654 Un instrument servant de cure-dent ou de brosse à dents ; un des ustensiles préférés de Muhammad, avec le sabre.

655 SABÎL.

656 Récit d'Abdullah ibn Zamra.

657 Il peut donc la fouetter s’il n’envisage pas de rapports sexuels avec elle dans la même journée.

658 G. Asha, Du statut inférieur de la femme en islam, Paris, 1989, p. 38.

659 FASIQ.

660 Son époux.

661 Pour qu'il lui soit un fils de lait, interdit en mariage, selon l'exégèse. Mais en Algérie, en 2007, quelques clercs musulmans libidineux ont estimé que le hadith devait être pris au pied de lettre, ce qui a suscité les protestations de la presse...

662 Jacqueline Lise Genot-Bismuth, Chiheb Dghim, Du voile, de l'Antiquité à l'Islam, Paris , 2003

663 S. S. A. Hsu, Encyclopaedia of the Qur'an, sv. modesty; M. Siddiqi, id., sv. veil; M. Hashem, “What is ijab?”, The Muslim World 77, 1987; Abd al-Halîm Aboû Chouqqa (isl.), Encyclopédie de la femme en Islam : la femme dans les textes du Saint Coran. Tome 4, La tenue vestimentaire et la parure de la femme musulmane, Paris, 2000; bdelaziz Kacem, Le voile est-il islamique ? ou Le corps des femmes, enjeu de pouvoir, Montpellier, 2004; Hassan Amdouni (isl.), Le hijab de la femme musulmane : vêtements et toilette, Paris 2003; Morteza Mutahhari, (isl.) La question du hijab (trad. C. Jalali), Beyrouth, 2000; Mufti Zafeeruddin Miftahi (isl.), Modesty and chastity in Islam , New Delhi, 1993

664 Des eunuques.

665 A. Sevin, La ménopause, Paris, 1994.

666 Récit d'Abdullah ibn Masud.

667 Ce qui rendrait inutile l’institution du voile.

668 Voile.

669 ALK AD DHIMMA.

670 Récit de Safiya ibn Shaiba.

671 Récit de Malik.

672 Récit de Abdullah ibn Omar.

673 Récit d'Aïsha.

674 Les ansar, Compagnons de Muhammad qui l’accueillent à Médine après l’Hégire, à distinguer des Emigrés, catégorie supérieure.

675 Les perruques sont autorisées dans la doctrine juive: il faut s’affirmer par la contradiction, jusque dans les détails. L’islam est souvent une affaire de détails.

676 Récit de Asma, fille d'Abu Bakr.

677 Récit de Sahl.

678 Mystique et juriste musulman du XIème siècle, très prestigieux au regard de la culture musulmane, et totalement ignoré, et pour cause, du reste de l'humanité.

679 Citation de G. Asha, Du statut inférieur de la femme en islam, Paris, 1989, p. 41.

680 KHITAN, KHITANAH, KHATANAH ou KHAFD ; S. Abu Sahlieh, Circoncision masculine - circoncision féminine: débat religieux, médical, social et juridique, Paris, 2001 ; id. Circoncision: le complot du silence, Paris, 2003; J. P. Berkey, "Circumcision circumscribed: female excision and cultural accomodation in the Medieval Near East," International Journal of Middle East Studies, 28 (1996); A. Giladi, “Normative islam versus local traditions: some observations on female circumcision with special reference to Egypt”, Arabica 44, 1997 ; F. M. Deny, Encyclopaedia of the Qur'an, sv. circumcision; Alice Walker, Pratibha Parmar, Warrior Marks: Female Genital Mutilation and the Blinding of Women, New York 1993; Hanny Lightfoot-Klein, Prisoners of Ritual: An Odyssey into Female Genital Circumcision in Africa , Binghamton 1989 ; Asma El Dareer, Woman, Why Do You Weep?: Circumcision and Its Consequences, Londres 1982; Abdel Halim, Asma Mohamed "Rituals and Angels: Female Circumcision and the Case of Sudan." in Basic Needs to Basic Rights: Women's Claim to Human Rights Ed. Margaret Schuler. Washington, 1995; A. Abu-El-Futah, "Circumcision and Infibulation of Females: A General Consideration of the Problems and a Clinical Study of the Complications in the Sudanese Women." Sudan Medical Journal 5, no. 4, 1967; Sheik Abdel Raman Al Naggar,, "Islam and Female Circumcision." Female Circumcision and Religion, Ed. Cairo Family Planning Association. Le Caire 1985; Marie Bassilli Assaad, "Female Circumcision in Egypt: Social Implications, Current Research and Prospects for Change." Studies in Family Planning 11, no. 1 (1980): 3-16; Felix Bryk, Circumcision in Man and Woman: Its History, Psychology and Ethnology, New York, 1934; Sephinaz-Amal Naguib, "L'Excision Pharaonique-- Une Appellation Erronée." Bulletin de la Société d'Egyptologie 7 , 1982

681 En Egypte, par exemple.

682 récit de Umm Atiyyah al Ansariyyah.

683 Ce hadith embarrassant se trouve chez le traditionniste Dawud, très respecté pour son sérieux. L’excision est pratiqué dans de nombreux territoires autour de la Mer Rouge, et davantage du côté africain. La grande majorité des Egyptiennes sont encore excisées, de nos jours.

684 Par ce terme, il faut entendre “excision”.

685 Selon la légende, l’ancêtre des Arabes.

686 L’explication est risible, pour un sujet aussi terrible.

687 Dans le texte, traduit au XIXème siècle,“circoncis”.

688 Ce n'est que qu'en rapport aux besoins masculins que la pratique est déconseillée: l'intégrité du corps féminin n'est pas un argument.

689 Ed. R. Khawam, Paris 1976.

690 Risala malikite, ed. L. Berchet, Alger 1975.

691 KHITÂN.

692 KHIFAD.

693 Présent dans le site anglophone de fatwas “online” islam-qa.com (QA:Questions/Answers).

694 Les inscriptions du Yémen indiquent que le statut de la femme y est relativement correct ; cf. partie II ; ici, l’anecdote est particulièrement répugnante, pour illustrer la soumission nouvelle de la femme.

695 Récit d'Abu Sayd al Khudri.

696 La prière de la rupture du jeûne.

697 Récit d'Aïsha.

698 Elles n’ont pas besoin de préciser l’évidence: le jihad est un acte guerrrier, à la dignité supérieure dans la hiérarchie des valeurs musulmanes.

699 Le monopole des hommes sur les activités militaires est un des arguments utilisés pour justifier la domination sur les femmes ; l’argument est préhistorique mais efficace dans le cas musulman.

700 Récit d'Aïsha.

701 KALB, pl.KILAB, d'où le mort argotique clebs.

702 Récit d'Abu Bakr.

703 Le hadith vise la reine perse Shirin.

704 C’est-à-dire des femmes ; l’esclave doit donc surveiller son langage.

705 Récit d'Abu Musa.

706 La parole est révélatrice: le hadith visait avant tout à établir une hiérarchie entre quelques femmes. Mais il est dit dès le début qu’elles sont une exception.

707 Le pharaon mentionné dans l’Ancien Testament.

708 Marie, la mère de Jésus ; M. Dousse, Marie la musulmane, Paris 2005.

709 M. Ayoub, The Quran and its interpetrers : the house of Imran, New York 1992.

710 Un plan composé de pain et de viande.

711 La métaphore culinaire est éclairante: la femme est considérée à partir de la cuisine, et comme aliment, délicieux si possible, et si l'on suit le goût de Muhammad .

712 La femme ne peut plus avoir de rapports sexuels, ne doit pas jeûner (ce qui est perçu comme une vexation), prier, pénétrer dans la mosquée, toucher un Coran, en réciter des passages, faire la tournée rituelle à la Mecque, etc...

713 Récit de ibn Omar.

714 HAYZ.

715 La femme est considérée pendant ses règles comme incapable au sens strict du terme: elle n’est concernée par aucun acte important.

716 Récit de Hakam ibn Amir.

717 L’impureté féminine se répand et peut contaminer l’homme: conception particulièrement primitive que l'on ne trouve que dans les sociétés les plus arriérées: on retrouve les même sottises dans les Travaux et les Jours d'Hésiode, un autre grand misogyne, qui écrivait 1300 ans avant Muhammad.

718 Muhammad n’a rien compris au processus de reproduction humaine ; son schéma de compréhension, très limité, est strictement masculin.

719 Récit de Malik.

720 Cela reste une règle très respectée: un pieux musulman ne touchera pas la main d'une femme.

721 ibn Qudama, Précis de Droit, ed. H. Laoust, Beyrouth 1950.

722 HAYD.

723 SUNNA.

724 Cf. l’âge d’Aïsha au moment de sa défloration par Muhammad. L’avis de ce juriste est liée à cet épisode scabreux.

725 ADA.

726 ISTIBÀDA

727 GHUSL.

728 Les écoulements de sang après l’accouchement

729 Ya'akov Meron, “The Moslem marriage between status and contract”, Studia Islamica 92, 2001

730 Récit d'Aïsha.

731 Hadith hélas très populaire.

732 Récit de Aïsha.

733 Tout homme ayant autorité sur elle, si possible dans sa famille, et qui peut être son fils.

734 Récit d'Abu Hurayra.

735 A Médine, on devait rire gras, sur le dos des femmes.

736 Récit de Jabir ibn Abdullah.

737 Récit de Maqil ibn Yasar.

738 Hadith très populaire jusqu’à nos jours, qui confirme le lien entre natalisme et jihad.

739 Récit d'Abu Hurayra.

740 TALAQ.

741 HUDUD.

742 PURDAH.

743 Les hadiths décrivant la place des femmes en enfer sont présents avec variantes dans at Tirmidhi: 635, 2602, 2603, 2613; al Nasa'i 1493, 1575; Ibn Majah 4003 ; ibn Hanbal, Musnad : 2087, 2706, 3364, 3376, 3559, 4009, 4027, 4111, 4140, 5321, 6574, 7891, 8645, 14386, 27562, 27567, 19336, 19351, 19415, 19425, 19480, 19484, 20743, 21729, 26508: le genre misogyne a fait florès.

744 Récit de Usama ibn Zayd.

745 DUA.

746 JANNAH.

747 Cf. partie V.

748 Le hadith manipule bassement et naïvement la jalousie inter-féminine.

749 Ed. R. Khawam, Paris 1976.

750 Récit de Sahl ibn Sad Saydi.

751 Récit d'Imran ibn Husayn.

752 Récit d'Abu Juhayfa.

753 Récit de Yahya.

754 Récit de Imran ibn Husayn.

755 Récit de Usama ibn Zayd.

756 Une des autorités les plus anciennes de la la Tradition musulmane.

757 La plaine côtière de l’Arabie occidentale, réputée pour son climat néfaste.

758 D’origine noble.

759 Traduction vieillie ; le traducteur veut dire qu’il reçoit beaucoup chez lui.

760 Pour les sacrifier.

761 Pour les réserver à l’hôte.

762 U. Uaarmann, “ Abi Dharr—Muhammad's revolutionary companion”, The Muslim World 68, 1978.

763 Allusion grivoise?

764 Ses seins.

765 "Père de Zer" et "Mère de Zer"; Franz Rosenthal, "Muslim social values and literary criticism: reflections on the Hadîth of Umm Zar'," Oriens, vol. 34, 1994.

766 Le Manuel de recrutement d’al Qaïda, trad. M. Guidère, N. Morgan, Paris 2007, p.175-182.

767 F. Renault, La traite des noirs au Proche-Orient médiéval VII-XIVème siècle, Paris, 1989 ; R. Segal, Islam’s Black Slaves: The Other Black Diaspora. New York: 2002; D. Lange, “Un texte de Maqrizi sur «Les races des Sudan»”, Annales Islamologiques 15 1979; F. Renault, La traite des Noirs au Proche-Orient médiéval, VII-XIVèmes siècles, Paris 1989.

768 A.F.L. Beeston, "abashat and Ahabish", Proceedings of the Seminar for Arabian Studies, 17 1987; sur cette tradition musulmane de guerrier-esclave, cf. David. Ayalon, "Mamlukiyyat," Jerusalem Studies in Arabic and Islam 2, 1980; J. A. B. Palmer, "The Origin of the Janissaries," Bulletin of the John Rylands Library, 35, 1953 .

769 SUDAN, d’où le nom actuel du Soudan.

770 ZANJ.

771 Déformation de MU'ADHIN, "celui qui appelle à la prière.

772 AADHAN,ADHAAN.

773 Ces défauts n’ont jamais vraiment été des handicaps dans les armées musulmanes de la conquête.

774 La “fête”.

775 Pour les circonstances (prise de Khaybar), cf. partie XIII.

776 Le muezzin abyssin, serviteur de Muhammad.

777 Elle a vu ses parents assassinés.

778 Il n’y a pas de traces d’une véritable épidémie à Médine avant 632. Mais les armées musulmanes rencontrent la peste au cours des conquêtes du Proche-Orient.

779 Trad. De Slane 1863.

780 AL UBUDIYYA, "l'esclavage" (heb. ABODAH) et ABD/ABID "l'esclave", à distinguer des hommes libres, HURRS ; le Corpus coranique utilise aussi la formule très évocatrice de RAQABAH, "cou", cf. Corpus Coranique 4/94 et aussi MAMLUK, cf. Corpus coranique 16/77) et pour les esclaves femmes, AMAH, cf. Corpus coranique 2/220; mais le plus souvnet, dans cet ouvrage, c'est une périphrase qui est utilisée: "ce que possède votre main droite", MA MALAKAT AIMAWUKUM; sur le phénomène en général, cf. R. Brunschvig, Encyclopédie de l'Islam 2 I p. 26 ; M. Lengellé, L’esclavage, Paris, 1992 ; P. Crone, Roman, Provincial and islamic law: the origins of patronage, Cambridge 1987 ; id, Slaves on horses: the evolution of islamic policy, Cambridge 1980 ; R.Levy, The social structures of islam, Cambridge 1969 ; B. Lewis, Race et esclavage au Proche-Orient, Paris 1993 ; M. S. Qureshi, The Quran and slavery, Kingsville 1984; J. R. Willis, Slaves and slavery in Muslim Africa, Londres, 1985; W. G. Clarence-Smith, Islam and the abolition of slavery, Oxford 2006; P. E. Lovejoy, (ed.) Slavery on the frontiers of Islam, Princeton 2004; Robert C. Davis, Esclaves chrétiens, maîtres musulmans : l'esclavage blanc en Méditerranée : (1500-1800), Arles 2007; A. Wiebalck, “Slavery in the Sudan: A Challenge to International Law.” Comparative and International Law Journal of Southern Africa 31 (1998). ; J.R. Willis, “Jihad and the Ideology of Enslavement.” In Slaves and Slavery in Muslim Africa, vol. 1: Islam and the Ideology of Enslavement, Totowa, 1985; Murray Gordon, L'Esclavage dans le monde arabe : VIIe-XXe siècle, Paris, 1987; Shaun E. Marmon, Slavery in the Islamic Middle East, Princeton,1999; R o n a l d S e g a l , I s l a m ‘s B l a c k S l a v e s : T h e O t h e r B l a c k D i a s p o r a , N e w Y o r k 2 0 0 2 ; W. Arafat, “The attitude of islam to slavery”, Islamic Quarterly 10, 1966; A. Chafik, L’esclavage au point de vue musulman, Le Caire 1938H. Ghoraba; “Islam and slaver”, Islamic Quarterly 2, 1955; F. Renaut, La traite des noirs au Proche-Orient médiéval, VII-XIVe siècles, Paris 1989; F. Rosenthal, The muslim conception of freedom prior to the nineteenth century, Leiden 1960; J.R. Willis, Slaves and slavery in muslim Africa, Londres 1985; P.G. Forand, " The Relation of the Slave and Client to the Master and Patron in Medieval Islam," IJMES 2, 1971; Edward A. Alpers, The East African Slave Trade, Berkeley 1967; Allan G. B. Fisher, Slavery and Muslim Society in Africa, Londres 1970; Murray Gordon, Slavery in the Arab world, New York 1989.

781 J. E. Brockopp, Encyclopaedia of the Qur'an, sv. slave and slavery. Les esclaves sont souvent évoquées dans le Corpus Coranique, par exemple en 4/3, 4/24, 4/25, 23/6, 24/31, 24/58, 30/28, 33/50, 33/52, 33/55, 70/30.

782 ITAQ.

783 J. Heers, Les Négriers en terre d'islam, Paris, 2003 ; Jean-Claude Deveau, Esclaves noirs en Méditerranée, Cahiers de la Méditerranée, vol. 65 ; R. C. Davis, Esclaves chrétiens. Maîtres musulmans. L'esclavage blanc en Méditerranée (1500-1800), Paris, 2006 ; G. E. De Jong, “Slavery in arabia”, The Muslim World 24, 1934
; Collectif, On slavery and islam in African history a tribute to Martin Klein / fDe l'esclavage et de l'islam dans l'histoire africaine : un tribut à Martin Klein, Toronto 2000; B. Lewis, Race et esclavage au Proche-Orient dans Islam, Paris, 2005 ; pour la tentative de justification musulmane, cf. Abû Ilyâss Muhammad Diakho, L'esclavage en Islâm : entre les traditions arabes et les principes de l'Islâm, Beyrouth 2004 ; pour observer comment l'on peut tenter d'effacer l'origine religieuse de ce crime plus que millénaire, cf. Malek Chebel L'esclavage en terre d'islam Un tabou bien gardé, Paris 2007.

784 Cf. partie XI.

785 L'esclavage a été officiellement aboli en Arabie Saoudite en 1962, sous pression internationale, et en 1981 en Mauritanie . Il perdure néanmoins, sous une forme ou sous une autre en Afrique occidentale et ailleurs; cf. C. Bellamy, “Buying Slaves Is Wrong.” International Herald Tribune, May 13, 1999.

786 R. Roded , “Gendered Domesticity in the Life of the Prophet: Tawfq Al-Hakm's Muhammad”, Journal of Semitic Studies 2002.

787 On ne sait pas ce qu’Ali a bien fait: il est inquiet parce que l’esclave est un bien meuble de Muhammad, et il ne peut pas le priver de sa propriété. C’est aussi pour cela que Muhammad ne la fait pas lapider, comme de coutume.

788 Récit d'Amir.

789 Une autre catégorie servile.

790 Après sa morne et longue monogamie avec la vieillarde Khadija, Muhammad prend goût aux femmes, et goûte aussi la joie moins saine d’en priver les autres: c’est un moyen de montrer, dans la meute, qu’il est le mâle dominant.

791 Le harem du chef est déjà largement ingouvernable ; Aïsha semble aussi capable d’autorité.

792 L’exception est d’importance: Muhammad peut donc assouvir ces ardeurs avec quelques servantes, assez souvent mentionnées. Elles ne comptent pas dans la liste habituelle des femmes de Muhammad. Il n'y a d'autre part aucune limitation à l'achat et à la consommation d'esclaves féminines.

793 Corpus coranique 18/110.

794 C'est un voeu pieux ; de toute manière, il était d'origine chrétienne et servile et désavantagé par rapport aux autres Quraysh.

795 ASTAGHFIRALLAH.

796 NAFIL ou NAWAFIL.

797 Cf. partie XIII.

798 Episode de la calomnie.

799 ibn Hisham, Conduite de l'envoyé d'Allah, n. 914, p. 791.

800 Ceci ajoute des chances de survie pour les enfants.

801 Récit d'Abu Hurayra et Zayd ibn Khalid.

802 La relative mansuétude s’explique ici parce que l’esclave est un bien économique, qu’il ne faut pas gâcher.

803 ABIQ.

804 Il devait être chrétien.

805 Récit de Jarir.

806 Récit de Jabir.

807 Ce hadith énigmatique peut concerner les esclaves ayant supporté leur conditions, ou des prisonniers Muhammad capturés par des infidèles. Dans la première interprétation, ce document est effarant.

808 Distinction en tre les esclaves infidèles (RAQABA) et croyants (RAQABA MUMINA).

809 P.G. Forand, " The Relation of the Slave and Client to the Master and Patron in Medieval Islam," IJMES 2, 1971.

810 Ce n’est guère par humanité que l’affranchissement est pratiqué, mais par peur.

811 Récit d'Abu Musa al Ashari.

812 MA MALAKAT AYMANUKUM.

813 Récit d'Abu Sayd al Khudri.

814 L’allusion à la jeunesse ramène la pauvre à un âge pré-nubile, aux alentours de 10 ans, au maximum.

815 Récit d'ibn Abbas.

816 Son assassinat est licite et ne peut pas entrainer de vengeances.

817 L’expression désigne les esclaves domestiques.

818 Extrait de ibn Warraq, p. 346-7. L'auteur est davantage connu pour ses textes qui célèbrent les amours homosexuelles.

819 D. B. Macdonald , “Emotional Religion in Islam as affected by Music and Singing. Being a translation of a book of the Ihya of al-Ghazzali” , JRAS 1901 et 1902.

820 L'essentiel de l'exégèse interdit la danse avec ce verset. La danse masculine, de nature guerrière, reste licite, comme celle qui se revêt des apparences de la religion dans sa version mystique, cf. Marijan Molé, “La danse extatique en islam", Sources orientales 6, 1963. Sur les interdictions, cf. une référence des islamistes, dans , J.R. Michot, Musique et danse selon Ibn Taymiyya, Paris 1991.

821 Récit de Sayd ibn Yarbu al Makhzumi.

822 Ils donnent leur nom à la sourate 72.

823 Cf. J. Teixidor 1979, p. 77-80: les Ginnayê de Palmyre ont exactement les mêmes caractéristiques: génies collectifs, souvent présents dans le désert. Les Romains les assimilent à leurs genii.

824 Ces personnages entrent souvent en contact sexuel avec les humains, et se réfugient volontiers dans la sphère du secret et de l’intime ; cf. Encyclopédie de l’Islam, sv. Djinns.

825 Pour des documents supplémentaires, cf. partie IV.

826 Récit de Malik.

827 Récit de Zayd ibn Arqam.

828 A. Guillaume, 1960, p. 26.

829 Membre d’une petite tribu de Médine, les Banu Najjar.

830 Corpus coranique 46.

831 Dans "Les Orientales".

832 M.H. Benkheira, C. Mayeur-Jaquen, J. Sublet, L'animal en islam, Paris 2005; Richard C. Foltz, Animals in Islamic tradition and Muslim cultures, Oxford, 2006; A l - H a f i z B a s h e e r A h m a d M a s r i , A n i m a l s i n I s l a m , P e t e r s f i e l d 19 8 9 . ; les "bêtes" de toute nature, ou de nature vague sont cités dans le Corpus Coranique en 6/38,22/18,25/49,36/71,42/11,43/12,45/4. Les oiseaux le sont en6/38,16/79,21/41,27/16,
27/17,27/20,34/10,38/19,67/19.

833 E. Gräf, Jagdbeute un Schlachtier im islamischen Recht, Bonn 1959

834 Pour plus de détails, cf. partie I.

835 Récit d'Abu Hurayra.

836 Assaid Salama Assaka, “La bave meurtrière” , Manar Al Islam 1986; Hicham Ibrahim El Khatib, “Les néfastes sanitaires relatifs aux  chiens”, La conscience islamique Mars 1986; Abdelhamid Mahmoud Tahmaz, “Le chien, les bactéries et la poussière”, Revue culturelle Anahdi 2004 –2003, www.magazine.almahdi.ws; Abou el Fadl, Encyclopedia of Religion and Nature, s.v. “Dogs in the Islamic Tradition and Nature.” New York, 2005.   

837 Récit d'ibn Omar.

838 Récit d'Abu Hurayra.

839 Récit d'Aïsha.

840 KALB ; l’animal est méprisé, mais il est parfois totem de certaines tribus (BANU KALB).

841 Les anges.

842 Récit de Jabir ibn Abdullah.

843 Récit de Maymuna.

844 Récit d'Aïsha.

845 Récit d'Um Sharik.

846 Personnage biblique considéré comme le premier musulman, en tant que promoteur du monothéisme ; l’animal, lui, est réputé pour sa capacité à supporter le feu.

847 Récit d'ibn Omar et Abu Lubaba.

848 Un serpent possédant deux lignes blanches sur le dos.

849 Un serpent à la queue coupée.

850 Elle est seulement citée à propos du pseudo sacrifice, cf. Corpus coranique 43/16; 16/60.

851 Il faut citer le texte original dans l'édition Blachère.

852 SIN AL-BULUGH.

853 Banlieue de Médine.

854 Rites prophylactiques pré-islamiques.

855 Ed. Wellhausen.

856 Les enfant apparaissent très peu dans les sources ; ici, le détail est pathétique.

857 BURDA.

858 KHAMIS, du latin camisia, chemise.